Le premier voyagiste mondial TUI va supprimer 8000 postes dans le monde

"Nous voulons réduire nos charges administratives durablement de 30% sur l'ensemble du groupe" avec "des conséquences sur environ 8000 postes" que "nous n'allons pas occuper ou supprimer", a indiqué mercredi l'entreprise.

Le groupe compte près de 70'000 salariés à travers le monde, dont près de 500 en Suisse.

Questionnée pour savoir dans quelle mesure la filiale helvétique serait touchée, une porte-parole a seulement indiqué que "TUI se concentre sur un réalignement à l'échelle du groupe pour une utilisation idéale des synergies". Concernant les différents domaines de l'entreprise en Suisse, "cela n'a pas été élaboré concrètement".

Le voyagiste a rouvert une succursale à Zurich, selon un communiqué publié mardi: "Dans les semaines à venir, TUI ouvrira progressivement de nouvelles agences et élargira l'accessibilité et le niveau de service".

Lourde perte

Le groupe allemand a fait état en parallèle d'une lourde perte nette au deuxième trimestre de son exercice annuel décalé, entre janvier et mars, en baisse de 274,7% à 763,6 millions d'euros (environ 803,1 millions de francs). Son résultat d'exploitation (Ebit) est également dans le rouge, à hauteur de 681 millions d'euros, chutant de 181,2%.

Le chiffre d'affaires affiche également un fort recul au deuxième trimestre, en baisse de 10% par rapport à la même période en 2019. Confronté à l'arrêt quasi-total de ses activités depuis mars, le groupe a débloqué en avril un prêt d'urgence garanti par l'Etat allemand à hauteur de 1,8 milliard d'euros.

TUI a ainsi profité d'un plan d'aide aux entreprises de plusieurs centaines de milliards d'euros, annoncé mi-mars par Berlin, incluant des prêts "sans limites", garantis par la puissance publique. Mais "les crédits doivent être remboursés dans un laps de temps très court".

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C'est pourquoi "le groupe met désormais en œuvre" un "programme global" avec "d'importantes réductions de coûts", pour que l'activité du groupe "puisse se poursuivre", même "sur un marché fragilisé", commente TUI. Il se montre toutefois optimisme: "Les gens veulent voyager" et "l'Europe se rouvre maintenant progressivement".

TUI estime d'ailleurs que "les vacances d'été peuvent être possible", avec des "règles claires et responsables", notamment sur le plan de l'hygiène.

ats/sjaq