Plusieurs groupes hôteliers l’ont compris et brandissent déjà des labels de sécurité et d'hygiène. Et la Suisse réfléchit, elle aussi, à lancer son propre label sanitaire. L'argument marketing est déjà bien exploité dans le monde. Le groupe hôtelier Beachcomber, situé à l'île Maurice, par exemple, certifie qu'il contrôle la santé de ses employés, que ceux-ci sont bien formés et que le nettoyage est conforme aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Label à l'étude en Suisse
De plus gros acteurs, les groupes Accor et NH, ont fait le même pari, avec chacun leur propre certification. Du côté des hôteliers suisses, un projet de label sanitaire est aussi à l’étude pour l’ensemble du secteur touristique. Mais Suisse Tourisme ne souhaite pas en dire plus pour l'instant.
De son côté, Hotelleriesuisse confirme, mais Thomas Allemann, membre de la direction, émet quelques réserves: "Nous avons en Suisse, par rapport à d'autres pays, un niveau d'hygiène et de sécurité qui est déjà très élevé. Les mesures que nous devons prendre maintenant face au Covid-19 vont un peu plus loin. Mais le problème, c'est qu'il faut quelqu'un qui les contrôle, et faire un certificat basé sur un contrôle est coûteux. On doit donc songer à d'autres moyens pour communiquer aux clients comment les établissements suisses remplissent un standard qui est beaucoup plus élevé que dans les autres pays".
Une démarche pas trop lourde
La démarche ne doit pas être trop lourde pour les hôteliers, estime aussi Andréanne Kohler, directrice de l’Ecole supérieure de tourisme à Lausanne. A cette condition, le label peut devenir rentable, selon elle: "Il rassurera toutes les personnes qui aimeraient venir en Suisse. A mon avis, c'est un bon outil marketing".
L'outil sera particulièrement utile pour attirer des clients asiatiques et américains, avance-t-elle.
Sandrine Hochstrasser/jpr