L'entreprise en mains du groupe danois TDC a en effet profité
d'un remboursement à hauteur de 197 millions de francs effectué par
le géant bleu. Sans compter la restitution de tarifs
d'interconnexion jugés trop élevés par le Tribunal fédéral, le
bénéfice de Sunrise n'aurait augmenté que de 2,4% à 213 millions de
francs.
Les revenus de ce produit exceptionnel ont été en partie compensés
par des provisions faites en prévision de la réduction des
effectifs de juin dernier, a précisé jeudi Sunrise. Le chiffre
d'affaires a quant à lui reculé de 2,1% à 1,95 milliard de
francs.
Malgré ce 2e tassement consécutif des affaires, le résultat
d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et
amortissements (EBITDA) est resté pratiquement stable(+0,6%) à 540
millions. Sunrise est parvenu à réduire ses charges de 3% à 1,41
milliard de francs, plus particulièrement les frais de transfert et
les coûts de produits vendus. L'entreprise a aussi supprimé 145
emplois.
Réseau fixe à la traîne
Autre sujet de satisfaction: l'opérateur a gagné des clients à
un total de 2,206 millions à fin décembre (+1,2%). Dans le détail,
leur nombre a progressé de 7,4% à 1,36 million dans la téléphonie
mobile et de 23,6% à 225 000 dans l'internet. En revanche, les
abonnés au réseau fixe ont diminué de 4,7% à 502 000. En termes de
chiffre d'affaires, cette dernière diminution, accompagnée de la
baisse des prix, a conduit à une chute de 8% des ventes du réseau
fixe.
Et celle-ci se serait encore accentuée si Sunrise n'avait pas
repris les affaires commerciales d'Ascom. Dans les activités
mobiles, elles aussi confrontées à la guerre des prix, les revenus
se sont accrus de 1,2% à la faveur de bonnes affaires en fin
d'année. Du côté des services internet, le chiffre d'affaires a
diminué de 2,4% à 160 millions de francs. Le reflux s'explique
essentiellement par la diminution du nombre de clients dial-up et
des prix moyens dans l'ADSL.
agences/sun
Christoph Brand se montre ambitieux
Si le patron de Sunrise Christoph Brand a jugé la performance de son groupe «correcte», il n'en n'a pas moins souhaité des ambitions plus élevées pour l'opérateur dont il a pris la tête en novembre dernier.
La libéralisation du dernier kilomètre permettra de répondre à la forte demande de la clientèle pour des offres alternatives.
Mais Christoph Brand n'a pas voulu dévoiler les plans de Sunrise en la matière.
Se refusant à fixer des objectifs à court terme, le numéro deux suisse des télécommunications veut gagner des parts de marché.