Outre un salaire en liquide d'environ 2 millions de francs, le
patron du groupe technologique schwytzois a reçu l'an passé 5000
actions Oerlikon auxquelles se sont ajoutées 40'000 options,
ressort-il du rapport annuel d'Oerlikon publié mardi.
Oerlikon paie mieux que le Credit Suisse
Selon le cours actuel de l'action du groupe sis à Pfäffikon,
soit 750 francs, le paquet de Thomas Limberger vaut 3,75 millions.
La valeur des options, dont le prix d'exercice est de 250 francs
pour une action nominative d'Oerlikon, se monte actuellement à près
de 20,4 millions. Toutefois, ces instruments financiers sont
bloqués durant trois ans et ne pourront être exercés qu'en 2009. Le
bénéfice net d'Oerlikon s'est hissé à 302 millions de francs l'an
passé.
Egalement dévoilé mardi, le salaire du président du conseil
d'administration du Credit Suisse, Walter Kielholz, s'est monté à
16 millions de francs, dont 9 millions en liquide et le reste en
actions. En 2005, ce dernier avait perçu 12,1 millions de francs.
L'an passé, le numéro deux bancaire helvétique a vu son bénéfice
net quasi doubler, à 11,3 milliards de francs.
La rétribution du patron du CS Oswald Grübel n'est pas spécifiée.
Cela changera toutefois dans le prochain rapport annuel en raison
d'une décision du Conseil fédéral de mai 2006: à l'avenir, les
entreprises devront publier le salaire de leur dirigeant le mieux
payé. Les 13 membres du conseil d'administration ont obtenu 26,9
millions de francs, dont 14,6 millions en argent liquide.
Marcel Ospel au sommet
Son homologue Marcel Ospel, président d'UBS, a touché une
rémunération totale de 26,591 millions de francs l'an dernier. Au
regard de 2005, cette somme s'est étoffée de 10,9%, alors que le
bénéfice net du numéro un bancaire suisse a atteint 12,26 milliards
de francs, en baisse de 12,7%.
Toujours dans le secteur bancaire, le St-Gallois Josef Ackermann,
à la tête de la Deutsche Bank, a touché 13,2 millions d'euros (21,4
millions de francs) et devrait ainsi garder son titre de patron le
mieux payé d'Allemagne. Le Suisse n'a toutefois perçu que 1,15
million d'euros au titre de son salaire fixe. La banque a dégagé un
exercice 2006 record de 6 milliards d'euros.
ats/cab
Marcel Ospel devant tout le monde
Le patron de l'UBS, Marcel Ospel, a touché 26,591 millions de francs l'an dernier, en hausse de 10,9%.
Avec ses 26,15 millions, Thomas Limberger, patron d'Oerlikon, suite de près.
Chez Novartis, Daniel Vasella, président du conseil d'administration et directeur général a reçu 21,3 millions à 21,068 millions de francs.
Franz Humer, président et directeur général de Roche, a vu sa rémunération totale passer de 15 à 16,7 millions de francs.
Chez Nestlé, Peter Brabeck, qui cumule également la double casquette à la tête de la multinationale veveysanne, a perçu un montant total de 14 millions de francs pour 2006, contre 13,7 millions pour 2005.
Le président du Credit Suisse, Walter Kielholz, a de son côté touché 16 millions de francs (12,1 millions en 2005).
Hauts salaires: le PS au combat
Le Parti socialiste a annoncé mardi son soutien à l'initiative contre les salaires trop élevés des grands patrons, lancée en automne 2006 par le patron de l'entreprise cosmétique schaffhousoise Trybol, Thomas Minder.
L'initiative a déjà reçu le soutien des Verts, du Parti évangélique (PEV) et du Parti chrétien-social (PCS).
La publication mardi du salaire du patron d'Oerlikon, Thomas Limberger, a décidé le PS.
Pour les sociétés cotées en bourses, l'initiative exige que l'assemblée générale des actionnaires fixe le montant global des salaires, des bonus et autres rémunérations des membres du conseil d'administration et de la direction.