Swiss Re: les comptes au beau fixe

Swiss Re profite encore de l'intégration des activités de
réassurance de General Electric acquises l'an dernier, rachat qui
lui a permis de prendre la première place dans sa branche.

Le volume des primes a ainsi progressé de 17% à 7,95 milliards
de francs, a indiqué mardi le groupe qui publie désormais des
résultats trimestriels. Sur six mois, le bénéfice net se monte à
2,5 milliards de francs (+56%). Les primes encaissées ont atteint
16,1 milliards (+ 16%).

Bon ratio combiné

Dans les affaires traditionnelles, les primes encaissées ont
progressé de 19% à 4,5 milliards de francs. Le résultat
opérationnel s'est inscrit à 1,7 milliard, s'envolant de 68% sur un
an. Cette performance s'explique par l'apport de General Electric,
mais aussi des bénéfices techniques et un bon rendement des
investissements.



Le ratio combiné (rapport entre coûts et sinistres) s'est
nettement amélioré, passant à 90,7% contre 93,9% au 2e trimestre
2006. Sur six mois, le taux a atteint toutefois 92,8% contre 92,7%
un an plus tôt.



Au cours du 2e trimestre, les primes dans le secteur vie ont
rapporté 4,5 milliards de francs, en hausse de 25%. Le résultat
opérationnel s'est en revanche réduit de 30% à 335 millions. Swiss
Re met ce repli sur le compte d'un taux de mortalité plus élevé que
prévu aux Etats-Unis.



Les services financiers ont pour leur part crû de 34% à 707
millions, pour un bénéfice opérationnel en hausse de 71% à 193
millions. La croissance de ce secteur est très rapide, remarque
Swiss Re, qui mise beaucoup sur ces activités. La crise des prêts
hypothécaires à risque (subprime) aux Etats Unis n'a pas eu de
retombées sur les résultats du 2e trimestre. Ce type de placement
représente 500 millions de francs chez Swiss Re, sur un volume
total de 190 milliards de francs.

Solides perspectives

Pour l'exercice en cours, les perspectives restent solides à
condition que l'impact des catastrophes naturelles se maintienne
dans la moyenne, a déclaré Jacques Aigrain, le patron du groupe,
devant la presse à Zurich. Le deuxième semestre, période propice
aux ouragans aux Etats-Unis, est en général délicat pour la
réassurance. Les catastrophes naturelles de cette année vont
toutefois coûter plus cher que l'an dernier.



Swiss Re s'attend à un total des sinistres de 1,21 milliard de
francs, contre 1,09 milliard en 2006, année peu mouvementée sur ce
front. Les entrées de primes dans les activités d'assurance contre
les catastrophes naturelles devraient se monter à 1,9 milliard.
Elles avaient atteint 100 millions de francs de moins en
2006.



Pour l'heure, Swiss Re estime que les intempéries début juin en
Australie lui coûteront 150 millions, les dernières inondations en
Grande-Bretagne 100 millions, le typhon «Gonu» au Proche-Orient 50
millions et le séisme le mois dernier au Japon 25 millions. Quant à
Kyrill, la tempête qui a balayé le nord de l'Europe en janvier, son
exposition pour le groupe est de 230 millions de francs. Les
résultats du réassureur sont plus ou moins en ligne avec les
prévisions des analystes.



ats/kot/hof