Une centaine d'aéronefs reposent dans cet aéroport très particulier qui est le plus grand site d'Europe consacré à ce type de services. Parmi eux, neuf Airbus A380, le plus grand avion de passagers, et un Boeing 747.
Le terrain de 80 hectares compte, en plus des emplacements de stationnement des avions, deux hangars, dont l'un de 6000 m² pour les gros porteurs.
Des bâches rouges protègent les moteurs de la saleté et des oiseaux venant nicher, et des employés vêtus de gilets jaunes graissent des pièces, les remplacent, font des vérifications. Parmi les clients figurent Air France, Lufthansa, British Airways, Iberia, Avianca, Etihad, ou China Eastern, énumère le directeur de l'aéroport, Alejandro Ibrahim.
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Proche de la saturation
Jamais il n'y avait eu autant d'avions ici depuis l'ouverture en 2013 de l'aéroport, qui pourrait atteindre d'ici un mois sa capacité maximum de 125 avions alors que 78 y étaient stationnés avant que la pandémie de Covid-19 n'entraîne fermeture des frontières et annulations massives de vols.
Le but est que "lorsque les vols reprendront normalement, (l'avion) soit en condition de pouvoir le faire", explique Pedro Saez, directeur général de Tarmac Aragon, l'antenne locale du français Tarmac Aerosave, société privée effectuant les prestations sur l'aéroport qui est lui géré par un consortium public.
Investissements envisagés
En 2020, le directeur Alejandro Ibrahim espère une hausse de 24% des revenus de l'aéroport, qui propose des tarifs plus compétitifs pour le stationnement que les grands aéroports commerciaux.
Les perspectives sont si positives qu'un investissement public de 25 millions d'euros est prévu dans les deux prochaines années pour, entre autres, construire un nouveau hangar capable d'abriter deux A380 et agrandir l'espace de stationnement pour pouvoir y garer au total 350 avions.
afp/cab