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Crans-Montana lutte contre les volets clos

D'autres communes pourraient suivre l'exemple de la station valaisanne
la station valaisanne joue les pionnières en matière d'hôtellerie
La station de Crans-Montana (VS) lance un projet pilote pour tenter d'enrayer la croissance du nombre de lits touristiques peu occupés. Le concept de «villages virtuels» est suivi et soutenu financièrement par la Confédération.

Le «village virtuel» est une sorte d'hôtel décentralisé, a
expliqué lundi lors d'une présentation Thomas Ammann, le consultant
qui suit le projet. Plusieurs appartements de privés, situés dans
une même région de la station, sont réunis dans un pool dont la
commercialisation est confiée à un opérateur touristique.

Créer 500 à 800 lits

Dans un premier temps, deux «villages virtuels» de quinze
appartements chacun sont commercialisés. Ils sont composés d'objets
déjà mis en location par le passé, mais individuellement par leurs
propriétaires, et de quelques nouveaux objets.



Cette première étape est un petit pas dans la direction souhaitée.
L'objectif et de créer entre cinq et huit de ces villages composés
chacun de 15 à 20 appartements, soit l'équivalent de 500 à 800
lits, qui seraient occupés 150 à 200 nuitées par années, a précisé
Thomas Ammann.



La station s'est lancée depuis plusieurs mois dans la lutte contre
les volets clos. Après un moratoire d'une année sur les
constructions de résidences secondaires, elle a adopté un règlement
de construction qui oblige les propriétaires à occuper ou louer un
tiers au moins de la surface bâtie.

Plus de lits, moins de revenu

En matière touristique, le constat est dramatique, a expliqué
Fernand Nanchen, président de Lens, une des six communes qui se
partagent la station. En vingt ans, le nombre de lits hôteliers est
passé de 5500 à 2500, le nombre de lits en résidences secondaires
de 17'000 à 33 000 et le chiffre d'affaires touristique annuel de
165 à 143 millions de francs.



A Crans-Montana, un lit hôtelier est occupé en moyenne 100 nuitées
par année et un lit parahôtelier 40 nuitées, soit près de deux fois
moins qu'à Saas-Fee, a souligné Thomas Ammann.



Parallèlement un sondage récent a montré qu'une bonne partie des
8000 propriétaires de résidences secondaires sont disposés à louer.
Entre un et deux tiers des propriétaires qui louent déjà leur
résidence secondaire désireraient la louer davantage. Et 10 à 20 %
de ceux qui ne louent pas aimeraient louer leur objet. Le potentiel
existe même s'il ne sera jamais possible d'accéder à tous les
lits.

Améliorer la rentabilité

Avec une offre plus globale et la collaboration avec des
opérateurs touristiques, il sera possible de mettre en location les
objets sur de plus longues durées. Au lieu de 6 semaines en moyenne
actuellement, les objets pourraient être loués 20 à 30 semaines par
année.



Cette perspective permettra de réduire les prix de location durant
la haute saison tout en assurant un revenu supérieur au
propriétaire. Une rentabilité plus élevée est susceptible d'attirer
de nouveaux propriétaires vers la location.



ats/tac

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Autre méthode prévue à Val d'Iliez

Le projet de centre thermal de Val d'Illiez (VS) comprend des solutions de lutte contre les volets clos.

Les propriétaires des appartements achetés dans les résidences du complexe auront une obligation de location.

Les promoteurs du complexe, dont la première pierre a été posée lundi, veulent anticiper l'évolution de la législation, ont-ils communiqué.

Les appartements des résidences construites ou à construire seront loués lorsque leurs propriétaires ne les occuperont pas eux-mêmes.

L'inauguration du centre est prévue pour l'été 2008. Le site s'étend sur quelque 110 000 mètres carrés et propose un espace thermal moderne.

Le complexe générera la création d'une centaine d'emplois.

Carence à combler lors d'événements

Crans-Montana veut aussi, pour des événements ponctuels, proposer des locations d'appartements pour de courtes durées, trois ou quatre nuits, avec un service hôtelier. Elle entend ainsi combler la carence en lits hôteliers lors de grandes manifestations.