Présentant le rapport aux médias, le directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a appelé les gouvernements à porter "une attention particulière à cette génération du confinement" pour éviter qu'elle ne soit affectée par la crise sur le long terme.
"Les jeunes vont simplement être laissés pour compte, et en grand nombre", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse à Genève à l'occasion de la quatrième édition du baromètre de l'organisation consacré à la pandémie.
"Le danger est que ce choc initial pour les jeunes dure une décennie ou plus. Il affectera leurs perspectives (d'emploi) (...) tout au long de leur vie professionnelle", a-t-il ajouté.
Un jeune sur 6 sans emploi
Selon l'étude menée par l'OIT parmi les moins de 29 ans, un jeune sur six interrogés a arrêté de travailler depuis l'apparition du Covid-19. Et ceux qui ont conservé leur emploi ont vu leur temps de travail diminuer de 23%.
De plus, environ la moitié des jeunes étudiants font état d'un "retard probable" dans la réalisation complète de leurs études tandis que 10% d'entre eux s'attendent à ne pas être en mesure de les terminer.
L'OIT a par ailleurs revu en hausse de sept millions, à 135 millions, le nombre d'emplois perdus au premier trimestre dans le monde par rapport à sa précédente estimation. L'estimation des pertes d'emploi entre avril et juin est restée inchangée, avec 305 millions d'équivalents temps plein
agences/lan