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Leuenberger plaide pour une taxe sur le CO2

Blog: est-ce bien le rôle d'un ministre ?
Moritz Leueberger a cité vendredi l'exemple de la Suisse
Moritz Leuenberger a réclamé l'introduction d'une taxe mondiale sur le CO2, lors de la conférence sur l'efficacité énergétique à Berlin. Cet impôt doit rendre rentables les techniques pour réaliser une «société à 2000 watts».

Une taxe sur le CO2 «permettrait à la fois de freiner le
réchauffement climatique, de payer les dégâts qu'il entraîne et de
financer des mesures de préventions», selon la version écrite du
discours du conseiller fédéral à Berlin.



Conscient des objections que ce projet peut susciter, Moritz
Leuenberger a souligné toutefois que le réchauffement climatique
coûtera «des sommes astronomiques dans les décennies à venir».

Exemple de la Suisse

Selon le ministre suisse, le prix des énergies qui provoquent
des émissions de CO2 n'est pas assez élevé. Seule une taxe mondiale
sur le C02 permettra aux techniques et standards d'économie
d'énergie d'être concurrentiels sur le marché.



Le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports,
de l'énergie et de la communication (DETEC) a cité l'exemple de la
Suisse qui vise à réduire, d'ici l'année 2100, de deux tiers la
consommation moyenne d'énergie de chaque citoyen. Il a nommé cet
objectif «la société à 2000 watts», du nom d'un projet de l'Ecole
polytechnique de Zurich (EPFZ).



Concrètement, Moritz Leuenberger a évoqué les moyens de parvenir à
«la société à 2000 watts»: utilisation des appareils les moins
gourmands en énergie, maisons à basse consommation, pompe à chaleur
et biogaz, automobile à 3 litres aux cent, ainsi que les véhicules
à propulsion hybride.

La consommation doit être visible

«Notre économie est parfaitement en mesure de relever ce défi.
Si elle ne le fait pas de manière volontaire, la loi interviendra.»
«Il est nécessaire que la consommation d'énergie s'affiche, qu'elle
soit visible», a en outre plaidé le chef du DETEC.



«Seul le consommateur qui sait combien consomment les appareils,
les véhicules, les appartements et les bâtiments peut vraiment
choisir.» Et le conseiller fédéral de conclure sur une note
solennelle: «Ensemble nous pouvons y parvenir, à l'exemple de
l'UE», faisant allusion à la construction européenne 50 ans après
le Traité de Rome. «Aujourd'hui, il y va de la Terre
entière.»



La conférence de Berlin réunit jusqu'à samedi les ministres de
l'énergie des Etats membres de l'UE et du G8 les objectifs. Elle
vise à promouvoir le dialogue international et à soutenir les
processus de prise de décision politique en cours pour renforcer
l'efficacité énergétique.



ats/tac

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Energie éolienne évoquée à Berne

La production d'énergie éolienne devrait être multipliée par sept d'ici 2012, selon Suisse Eole. Lors de son Forum 2007, tenu vendredi à Berne, l'Association pour la promotion de l'énergie éolienne en Suisse a estimé cette prévision réaliste.

La production passerait ainsi de 15 millions de kilowattheures actuellement à 105 millions, soit l'équivalent de la consommation de quelque 30'000 ménages, a indiqué Suisse Eole.

L'organisation estime les investissements nécessaires à 150 millions de francs, dont un tiers devrait rester dans les régions accueillant des éoliennes. Plusieurs conditions favorables se sont mises en place ces derniers mois.

Suisse Eole cite la hausse de la demande, aussi bien des ménages que de l'industrie, et la révision de la législation sur l'énergie par le Parlement, qui inscrit dans la loi le principe de l'achat de courant vert au prix de revient par les distributeurs.

Le Tribunal fédéral a aussi reconnu l'utilité publique de l'énergie éolienne dans le projet de Crêt-Meuron (NE), relève encore Suisse Eole. Et une demi-douzaine de cantons ont inscrit l'aménagement de parcs éoliens dans leur plan directeur.

Selon l'Office fédéral de l'énergie, la production éolienne en Suisse pourrait couvrir à moyen terme 1 à 2 % de la consommation totale.