«Nous voulons un conseil d'administration indépendant», a
déclaré Thomas Limberger, actuellement vice-président de cette
instance en plus de son poste de CEO, dans une interview publiée
dans la «SonntagsZeitung». Il estime avoir suffisamment de marge de
manoeuvre au seul niveau opérationnel.
Changement d'avis surprise
Son retrait du conseil s'accompagnera d'un élargissement de
cette instance aujourd'hui composée de quatre hommes: Thomas
Limberger, Georg Stumpf (gros actionnaire d'OC Oerlikon), ainsi que
les Autrichiens Günther Robol et Christian Schmidt. Les noms des
futurs administrateurs seront dévoilés dans deux semaines.
Dans la «SonntagsZeitung», Thomas Limberger dit qu'il ne veut pas
se voir reprocher de la démesure. Il dément en outre la rumeur
selon laquelle il pourrait aller prendre la direction de la
multinationale genevoise SGS (ex-Société Générale de Surveillance),
leader mondial de l'inspection et de la certification.
Comptes embellis
Le CEO rejette par ailleurs le reproche, notamment formulé dans
la «Neue Zürcher Zeitung», selon lequel il aurait embelli les
comptes 2006 d'OC Oerlikon. Le résultat financier fait partie du
modèle d'affaires du groupe et doit donc être intégré au résultat
d'exploitation, explique-t-il.
«Dans le cas contraire, il faudrait également critiquer l'UBS et
le Credit Suisse», poursuit-il. Il note que le conglomérat
américain General Electric tire la moitié de ses profits des
services financiers.
agences/ruc
Polémique à 26 millions
Thomas Limberger a défrayé la chronique ces derniers jours avec, d'abord, la publication d'un revenu 2006 de plus de 26 millions de francs.
Le lendemain, son renoncement à tout le volet stock-options de la rémunération, contre des actions, était annoncé.
Ce geste, effectué face aux critiques des médias alémaniques, se traduit par un salaire définitif de 7,7 millions de francs pour l'an dernier.
Intégrer Saurer
OC Oerlikon a réussi à se redresser et l'objectif des prochaines années réside dans l'intégration du groupe industriel thurgovien Saurer, récemment racheté.
Thomas Limberger continue à se fixer un objectif de 10 milliards de francs de ventes en 2009, lequel sera atteint par le biais d'acquisitions, mais également de croissance interne.
Interrogé sur les spéculations portant sur un éventuel rachat du zurichois Sulzer, Thomas Limberger répond: «Nous ne possédons pas une seule action Sulzer».