Le PIB a chuté après avoir progressé de 0,3% au dernier partiel 2019, indique mercredi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). L'évolution du PIB entre janvier et mars est bien pire que celle escomptée par les économistes interrogés par AWP, qui s'attendaient à un recul entre -1,2% et -2,5%.
L'ampleur de cette baisse trimestrielle est sans précédant depuis plusieurs décennies. Il faut vraisemblablement remonter au choc pétrolier de 1974 pour retrouver pareille contraction sur trois mois.
Les fermetures d'établissements imposées par le Conseil fédéral ont plombé le secteur des services. L'hôtellerie-restauration a enregistré une dégringolade de plus de 23% de sa valeur ajoutée. Le commerce (-4,4%), les transports et la communication (-5,5%) et le secteur de la santé (-3,9%) ont également souffert. Aussi bien les exportations que les importations de services s'affichent en repli.
Chute de la consommation
La baisse spectaculaire du PIB s'explique aussi par une chute de la consommation privée, qui s'est contractée de 3,5%, en raison des mesures de restrictions et de l'incertitude liée à la pandémie, affirme le Seco.
La valeur ajoutée des industries manufacturières a subi le recul le plus important depuis le choc du franc en 2015, avec un repli de 1,3%. Les exportations de marchandises ont cependant continué à progresser, à hauteur de 3,4%, grâce à l'industrie pharmaceutique et chimique, tandis que les importations ont cédé 1,1%.
ats/gma