Reuge, qui ne publie pas de chiffres détaillés, est en passe de
retrouver les chiffres noirs après plusieurs années difficiles:
«l'exercice 2006 sera encore déficitaire, mais en toute logique,
2007 sera positif», a annoncé lundi Kurt Kupper, directeur
général.
Après la crise du début des années 2000, qui l'a amené à se
repositionner sur le haut de gamme, Reuge remonte la pente. Ces six
derniers mois, son chiffre d'affaires a augmenté de 40 % par
rapport à la même période de l'année précédente. Un chiffre
d'affaires qui se situe aux environs de 10 millions de francs par
an, selon M. Kupper.
Une montre-bracelet musicale
Reuge, qui s'est recapitalisé à hauteur de 2,25 millions de
francs, a repris Mermod Frères, société de Ste-Croix créée en 1816,
ancien fleuron de la fabrication de boîtes à musique et de pièces
d'horlogerie.
Sous cette marque, le fabricant va commercialiser une nouvelle
gamme de garde-temps. En avril, le spécialiste des boîtes à musique
présentera au salon de l'horlogerie de Bâle, BaselWorld, son
premier produit Mermod Frères, une montre-bracelet musicale, éditée
en série limitée. «Nous fabriquions jusqu'ici des montres de poches
et des réveils, mais pas des montres au poignet», a expliqué Kurt
Kupper.
Reuge revendique «haut et fort» la place de premier fabricant
mondial de grandes boîtes à musique haut de gamme, en plus de son
assortiment d'oiseaux chanteurs et de montres musicales. La société
de participations luxembourgeoise Cap Gamma est sont actionnaire
majoritaire depuis fin 2004.
ats/nr
80 employés
Signe de reprise, la manufacture de 1865, qui avait dû licencier en 2003, réengage: «nous avons environ 80 employés. A mon arrivée en septembre, il y avait 68 collaborateurs. Nous en avons embauché douze depuis, des personnes expérimentées qui nous apportent un vrai savoir-faire», a expliqué le directeur général.
Reuge a réengagé plusieurs anciens collaborateurs et veut investir dans la modernisation de son outil de production, un parc de machines conçues par l'entreprise pour ses besoins propres. Elle a revu sa politique de commercialisation et va se concentrer sur les Etats-Unis, un marché porteur aujourd'hui sous-exploité