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L'AVS et le deuxième pilier ne couvrent que 60% du dernier salaire

Une étude de l'UBS alerte les futurs retraités.
Une étude de l'UBS alerte les futurs retraités. / 19h30 / 2 min. / le 4 juin 2020
A l'âge de la retraite, l'AVS et le deuxième pilier cumulés ne couvrent que 60% du dernier salaire, selon une statistique d'UBS. Or, les dépenses ne baissent quant à elles que de 5 à 10% en moyenne.

L'étude de la banque suisse montre que la rente AVS et le deuxième pilier d’un retraité représentent 60% de son dernier salaire. Insuffisant pour couvrir toutes ses dépenses. Une mauvaise surprise pour bien des jeunes rentiers qui sous-estiment certains postes du budget: la santé ou les impôts.

"Beaucoup de personnes ne souhaitent pas baisser leur niveau de vie à la retraite. Alors ça vaut la peine de comprendre ce qui est important pour nous en termes de style et quels sont les éléments où nous pouvons épargner aujourd'hui pour pouvoir garder les choses importantes dans le futur", explique Veronica Weisser, économiste chez UBS, dans le 19h30.

Troisième pilier

Les potentiels d’économies existent: vivre dans un logement plus petit, renoncer à un voyage ou à la voiture. D’autres investissent dans leur troisième pilier, mais c'est une minorité. La majorité n’en a simplement pas les moyens.

"C'est vous et moi dans quelques années, si on n'a pas fait attention à différents facteurs, fiscaux, hypothécaires ou l'AVS. Mais ce sont aussi des gens qui sont venus de l'étranger, des travailleurs qui s'installent ici, qui restent ici, et qui de manière tout à fait méritée vont avoir une rente, mais très petite", signale Tristan Gratier, directeur de Pro Senectute Vaud.

C’est ce qui explique que 30% des seniors continuent aujourd’hui de travailler après la retraite. En 2050, un quart des 10 millions de Suisses sera un rentier.

"Les dépenses seront les mêmes"

Pêche, bricolage, randonnée: leur retraite, René et Marie-Thérèse l’imaginent par exemple de manière active, avec des loisirs peu onéreux. Car ce couple de Vaudois, rencontré par le 19h30, est prévoyant. Ce changement de vie, il le prépare avec soin depuis 10 ans. Il sait qu’il devra faire quelques sacrifices.

"Malheureusement les dépenses resteront les mêmes. Les charges fixes vont rester. Après je pense qu'on aura plus qu'une voiture, on va diminuer peut-être le téléphone. On va essayer de faire des économies sur d'autres choses, dont nous avons moins besoin", indique René Martin, de Saint-Barthélemy (VD).

Nicolas Beer

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