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Chômage: au plus bas depuis 4 ans et demi

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Quelque 118'000 personnes étaient au chômage en mars 2007
Le chômage en Suisse a poursuivi sa décrue en mars après avoir déjà diminué en février. Le taux s'est inscrit à 3%, soit 0,2 point de moins que le mois précédent. C'est son taux le plus bas depuis octobre 2002.

Le nombre de chômeurs a baissé de 8480 à 117 915 personnes, a
indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) mardi dans un
communiqué. L'ensemble des demandeurs d'emploi a atteint 180'298
personnes (-8604).



Les places vacantes ont grimpé à 13'643 (+390). Les chiffres sont
«très réjouissants» et la situation de l'emploi devrait encore
progresser, a dit à l'ATS Serge Gaillard, chef de la direction du
SECO. Le taux de chômage est attendu sous la barre des 3% déjà au
mois d'avril. Sur 2007, la prévision est maintenue à 2,8% contre
3,3% l'an dernier.

Valais et Tessin en tête

En mars, le marché du travail a bénéficié de taux d'occupation
accrus dans la construction et dans l'hôtellerie, même si la
statistique helvétique reste forte après correction des variations
saisonnières (-3379 chômeurs).



Le Valais en a profité pour remporter une nouvelle fois la palme
du recul le plus important de Suisse, avec un taux de chômage en
baisse de 0,7 point à 3,3%. La deuxième plus forte baisse revient
au Tessin (-0,6 point à 4,7%).



A l'image du pays, plusieurs cantons romands ont connu une
diminution de 0,2 point: Genève (6,7%), Vaud (4,5%), le Jura (3,7%)
et Fribourg (2,9%). En revanche, Neuchâtel n'a perdu que 0,1 point
à 3,7%. Le taux a aussi reculé de 0,2 point à Berne, pour
s'inscrire à 2,2%. Il a perdu 0,1 point à 2,9% à Zurich. La plus
forte baisse alémanique revient aux cantons de Thurgovie et de Zoug
(chacun -0,3 point à 2,1%).



Comme lors du mois précédent, les jeunes ont pu tirer leur épingle
du jeu. Le taux de chômage des 15-24 ans a reculé plus fortement
que la moyenne, de 0,4 point à 3,5%.

Chômage partiel en hausse

Le chômage partiel a continué d'augmenter en février (dernier
mois dont les données sont disponibles). Les réductions de
l'horaire de travail ont touché 674 personnes, soit 88 personnes de
plus qu'en janvier. Le nombre d'entreprises ayant eu recours à ce
type de mesures a passé de 64 à 91. Au total, 49 862 heures de
travail ont été perdues (+17,4%).



Plusieurs stations de sport d'hiver ont eu recours au chômage
partiel en début d'année à cause du manque de neige. Globalement
toutefois, les valeurs restent largement inférieures à celles
enregistrées un an auparavant.



Du côté des chômeurs en fin de droit, 3038 personnes ont épuisé en
janvier (dernier mois dont les données sont disponibles) leur droit
aux prestations de l'assurance-chômage, selon les données
provisoires fournies par les caisses. Sur ce nombre, 29% étaient
toujours inscrites à un office régional de placement (ORP) à fin
mars, tandis que 18% avaient trouvé un emploi.



ats/tac

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Prendre en charge les chômeurs tôt

Après trois mois passés au chômage, il devient de plus en plus difficile de retrouver un emploi. Pour lutter contre le chômage de longue durée, il faut prendre en charge les chômeurs le plus tôt possible, montre une étude commanditée par treize cantons alémaniques.

Bien que le chômage continue à diminuer, la part des chômeurs de longue durée reste élevée. Dans les treize cantons analysés (AG, AI, AR, GL, GR, LU, NW, OW, SG, SH, TG, ZG, ZH), ils représentaient environ 20 % des demandeurs d'emploi en 2006, a indiqué la conseillère d'Etat zurichoise Rita Fuhrer (UDC) mardi devant les médias à Zurich.

Les causes du chômage de longue durée sont multiples et complexes, a expliqué Michael Morlok, un des auteurs de l'étude. Parmi les principaux facteurs de risque, on relève l'âge et le manque de formation. La santé physique et la motivation jouent également un rôle important.

L'étude propose diverses mesures. Après avoir décidé de licencier un collaborateur, l'employeur devrait immédiatement prendre contact avec les offices régionaux de placement. Ces derniers pourraient ainsi commencer à conseiller l'employé concerné durant le délai de licenciement déjà.

Les employeurs devraient aussi remettre en question leurs préjugés sur les chômeurs de longue durée. Près de 50 % d'entre eux finissent par retrouver du travail. Cela montre selon lui que la plupart sont encore adaptés au marché du travail.