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Démission abrupte du patron d'OC Oerlikon

Le salaire de l'ex-patron d'OC Oerlikon avait fait grand bruit en 2006
Vivement critiqué, Thomas Limberger jette l'éponge
Thomas Limberger, patron d'OC Oerlikon et critiqué pour son salaire de plus de 26 millions de francs en 2006, quitte le groupe technologique schwytzois avec effet immédiat. Il sera remplacé par l'Allemand Uwe Krüger.

Thomas Limberger quitte toutes ses casquettes au sein du groupe
mais conservera un rôle de consultant. Les raisons de ce départ ne
sont pas connues. OC Oerlikon a refusé mardi de commenter les
raisons de ce départ inattendu. Il intervient quelques heures avant
l'assemblée générale du groupe.

En place depuis 2004

Dans un communiqué, OC Oerlikon précise que le CEO sera remplacé
par le directeur opérationnel Uwe Krüger (42 ans), arrivé en mars
en provenance du groupe de BTP allemand Hochtief, où il avait la
responsabilité des fusions et acquisitions. «Nous sommes heureux de
présenter un nouveau CEO expérimenté et très qualifié (...), écrit
le président du conseil Georg Stumpf. Cette succession interne
garantira la stabilité à l'entreprise, à tous les niveaux de
management.»

Thomas Limberger est arrivé à la tête de OC Oerlikon peu après
le rachat du groupe, qui s'appelait encore Unaxis, par la société
d'investisseurs autrichiens Victory en été 2005. Il a aussi
participé au rachat de l'entreprise Saurer, intégrée au conglomérat
technologique. Jusqu'à la discussion sur son salaire en mars (voir
ci-contre), l'Allemand était en phase avec la stratégie de
Victory.

Rapprochement avec Sulzer?

Le retrait de Thomas Limberger enlève par ailleurs un obstacle à
un éventuel rapprochement avec Sulzer. Les deux sociétés ont les
mêmes actionnaires de référence - Renova, propriété du milliardaire
russe Viktor Vekselberg, et la société de participations Victory de
l'Autrichien Georg Stumpf. Ce dernier préside en outre le conseil
d'administration d'Oerlikon.



ats/tac

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Tumulte médiatique

En avril, Thomas Limberger avait déjà annoncé son retrait du conseil d'administration, dont il assumait la vice-présidence.

Il avait récemment défrayé la chronique avec, d'abord, la publication d'un revenu 2006 de plus de 26 millions de francs, puis le lendemain l'annonce du renoncement à tout le volet stock-options de la rémunération, contre des actions.

Ce geste, effectué face aux critiques des médias alémaniques, s'était traduit par un salaire définitif de 7,7 millions de francs pour l'an dernier.

Résultats en hausse

En 2006, grâce surtout à la reprise de Saurer et à la restructuration qui en a suivi, OC Oerlikon a nettement amélioré ses résultats.

Son chiffre d'affaires s'élève à 2,29 milliards de francs (+42,7%) et son bénéfice à 302 millions de francs (21 millions en 2005).