Swiss avait abandonné sa liaison avec la Chine (Pékin) à
l'automne 2003. Dans un communiqué diffusé vendredi, la filiale de
Lufthansa explique être désormais en mesure d'assurer à nouveau ces
destinations en raison de l'agrandissement de sa flotte.
Création de 600 postes
Cette dernière a été dotée de cinq appareils long-courriers
supplémentaires. Deux Airbus A330 ont déjà été livrés, un A340 le
sera le 20 juillet et deux autres appareils de ce type rejoindront
la flotte du transporteur d'ici au printemps prochain.
La mise en service de ces avions permettra de créer quelque 600
postes, a indiqué Swiss. Cela correspond à 10% des effectifs totaux
de la compagnie. «Il suffit d'un avion long-courrier pour générer
autant d'emplois qu'une PME», constate Christoph Franz, CEO de
Swiss, cité dans le communiqué.
Nouvelle étape dans l'histoire du groupe
Ces créations de postes, dont l'ordre de grandeur avait été
annoncé dès l'automne dernier, marquent la fin du temps des vaches
maigres pour le groupe aérien. Depuis sa fondation en 2002, dans
l'immédiat après-naufrage de Swissair, Swiss n'avait fait que
tailler dans ses effectifs, diminuer son réseau et
restructurer.
Le vent a désormais tourné pour l'aviation dans son ensemble, et
Swiss en particulier. La filiale de Lufthansa - Swiss a perdu son
indépendance en 2005 - a enregistré l'an dernier les premiers
chiffres noirs de son existence: 263 millions de francs. Pour la
première fois, les collaborateurs ont même touché un bonus et une
augmentation de salaire.
ats/cab/ant
Swiss reprend de l'altitude
Swiss a transporté plus d'un million de passagers en avril, soit une hausse de 17,9% par rapport au même mois de 2006.
La filiale de Lufthansa a totalisé 10'633 vols au cours de ce mois(+2,5%). Elle a transporté 782'890 passagers (+19,7%) sur le réseau européen et 221'642 (+12%) sur le réseau intercontinental.
Le coefficient d'occupation moyen de 80,7% est similaire à celui de d'avril 2006.
Au premier trimestre 2007, Swiss avait enregistré une progression sensible de ses résultats, dégageant un bénéfice net de 118 millions de francs, contre 4 millions seulement sur les trois premiers mois de 2006.
Profiter du boom chinois et indien
Dans ce contexte, Swiss a choisi de s'étendre d'abord sur deux destinations au dynamisme économique flamboyant. Tant la Chine que l'Inde affichent des taux de croissance très puissants, de près de 10%, voire supérieures à cette marque. Les échanges commerciaux entre l'Inde et la Suisse ainsi que qu'entre la Chine et la Suisse ne cessent de croître.
La demande pour ce type de vol concerne toutefois autant les voyageurs d'affaires - ceux qui rapportent le plus aux compagnies intercontinentales - que les touristes. Swiss s'assure donc par avance des taux d'occupation élevés tant pour Shanghai que pour Dehli.