Aux Etats-Unis, l'augmentation pourrait atteindre 43%, alors qu'en Europe, c'est le Royaume-Uni qui devrait être le plus touché, avec 37% de faillites supplémentaires.
Mais partout, certains secteurs apparaissent comme particulièrement vulnérables - et la Suisse ne devrait pas faire exception - comme ceux du transport, de l'industrie automobile, mais aussi la métallurgie ou le textile. Ces domaines d'activité souffriront le plus de cette pandémie, selon l'étude.
Mise en garde d'Economiesuisse
Si l'étude ne fait pas de projection pour la Suisse, la faîtière Economiesuisse a récemment mis en garde contre une énorme vague de faillites dans le pays. Un avis que partage Philippe Gumy, conseiller économique à la Chambre fribourgeoise de commerce et d'industrie, qui a récemment interrogé ses membres.
"On a constaté que 22% des répondants avaient des soucis quant à la pérennité de leur entreprise si la reprise n'intervient pas rapidement. C'est plus d'une entreprise sur cinq, et il s'agit d'entreprises substantielles. La plupart qui nous ont répondu ont plus de 100 collaborateurs", indique-t-il.
Deuxième vague attendue
Aujourd'hui les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont dû fermer: commerces, hôtellerie, restauration, événementiel. Mais Pour Philippe Gumy, d'ici l'automne, on pourrait assister à un second choc. "Cela touchera l'industrie, et en particulier l'industrie d'exportation. Les commandes ont été annulées ou gelées, et l'automne sera vraiment décisif pour voir les clients confirment leurs commandes ou non », affirme-t-il. Sont particulièrement concernés les sous-traitants actifs dans l'industrie automobile, mais aussi l'industrie horlogère, selon le responsable.
A noter encore que selon cette étude sur l'augmentation du nombre de faillites, le secteur le plus résilient devrait être la pharmaceutique, et dans une moindre mesure l'agro-alimentaire et les technologies de l'information et de la communication.
Romain Bardet/kkub