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Croissance suisse solide jusqu'en 2011

L'industrie chimique restera un moteur de l'économie helvétique
L'industrie chimique restera un moteur de l'économie helvétique
Les années à venir s'annoncent sous de bons auspices pour l'économie suisse. L'institut BAK Basel Economics table sur une croissance moyenne supérieure à 2% jusqu'en 2011, avant un ralentissement de 2012 à 2020.

La dynamique constatée entre 2004 et 2006, avec des taux de
croissance du produit intérieur brut (PIB) autour de 2%, ne
représente pas une phase à caractère exceptionnel. Elle marque
plutôt une nouvelle tendance, ont estimé les économistes du BAK
mardi dans le cadre d'un de leurs séminaires à Bâle.



La Suisse va continuer à profiter d'un développement robuste de
l'économie mondiale. La forte capacité concurrentielle des branches
exportatrices en comparaison internationale assure les bases pour
une demande soutenue pour leurs produits et services. Cette
prévision à long terme présuppose toutefois que certains risques ne
se concrétisent pas.

Potentiel de productivité élevé

Un krach boursier, notamment, aurait des répercussions sensibles
sur la Suisse étant donné l'importance de son secteur financier. Et
contrairement aux Etats Unis, la phase de régénération qui
s'ensuivrait durerait un temps relativement long, a relevé
Christoph Koellreuter, directeur du BAK.



Le potentiel de productivité de l'économie suisse, actuellement de
l'ordre de 1,5%, apparaît pour sa part nettement plus élevé que
durant les années passées, selon les économistes du BAK. De 1990 à
2006, la productivité horaire a crû en moyenne de 1% par an. Selon
le BAK, elle devrait augmenter de quelque 1,6% entre 2009 et
2020.



Ce potentiel élevé devrait permettre à la Suisse de continuer à
connaître une dynamique de croissance forte, malgré une baisse de
l'offre de travail liée à des facteurs démographiques qui
apparaissent inéluctables.

Moins de bras pour produire plus

En d'autres termes, moins de personnes devront globalement
produire d'avantage, a souligné Nicolas Curti-Cuche de la Banque
nationale suisse (BNS). Et il importera de mieux intégrer femmes et
étrangers au monde du travail pour que la productivité poursuive sa
hausse. Mais selon M. Curti-Cuche, il reste encore une marge de
manoeuvre considérable dans ce domaine



agences/cab

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Croissance inégale selon les branches

La croissance sera plus ou moins marquée selon les branches économiques.

Les experts du BAK jugent ainsi qu'un taux annuel de 2,5% paraît réaliste pour le secteur financier jusqu'en 2015 au moins, notamment en raison de conditions-cadres qui restent favorables, en particulier le principe du secret bancaire.

Les industries d'exportation, en particulier la chimie et la pharmacie et la production de biens d'investissement, continueront aussi leur essor.

Pour la chimie et la pharmacie, en particulier, un taux de croissance de 3% jusqu'en 2020 serait tout à fait possible.

Le tableau est moins rose pour les branches tournées vers le marché intérieur, qui représentent environ les deux tiers de l'ensemble des activités économiques.

Leur potentiel de croissance annuel ne devrait guère dépasser 1,8% durant la décade à venir, notamment en raison d'un rythme de réforme trop lent.