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La BNS remonte encore ses taux

BNS
La Banque nationale suisse confirme sa politique monétaire
La Banque nationale suisse (BNS) a décidé jeudi, comme attendu, de donner un nouveau tour de vis à sa politique monétaire. Elle a relevé d'un quart de point la marge de fluctuation de son taux de référence, le Libor à trois mois.

La conjoncture en Suisse se caractérise toujours par une «belle
vigueur», a indiqué jeudi à Berne la BNS. L'institut d'émission
monétaire prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) de
2,5% cette année, contre «environ 2%» en mars.

Optimisme prudent

Quant au renchérissement annuel, il devrait se situer à 0,8% en
moyenne et à 1,5% l'an prochain, dans l'hypothèse d'un Libor
maintenu à 2,5%. La BNS relève toutefois que sa prévision
d'inflation est entachée d'incertitudes accrues.



La nouvelle marge de fluctuation se situe désormais à 2%-3%, avec
pour objectif le milieu de fourchette (2,5%). La BNS avait déjà
relevé le 15 mars la marge de fluctuation du Libor d'un quart de
point, pour la septième fois depuis décembre 2005.

Vente d'or

La Banque nationale suisse a aussi décidé d'adapter la structure
de ses réserves. Elle vendra 250 tonnes d'or d'ici septembre 2009
et accroîtra ainsi le volume des devises. A l'issue des ventes, qui
représentent 6,5 milliards de francs au cours actuel, la banque
centrale détiendra encore environ 1040 tonnes d'or.



Les réserves en devises et en or de la BNS lui fournissent la
marge de manoeuvre nécessaire à sa politique monétaire. L'institut
d'émission souhaite rééquilibrer leur composition, car la part des
réserves métalliques a grimpé d'un quart entre mi-2005 et
actuellement. Elle a passé de 33% à 42% en raison de la forte
hausse du prix de l'or. En outre, la diminution de l'or et
l'accroissement des devises réduiront le risque global auquel la
BNS est exposée sur ses actifs.



ats/cab

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Les banques suisses engagent

Les banques suisses ont créé près de 3700 postes dans le pays et près de 4800 à l'étranger. A fin 2006, le secteur comptait 127'921 emplois, dont les deux tiers en Suisse

UBS et Credit Suisse, numéro un et deux, dominent toujours largement les classements en représentant 50% du secteur, voire davantage, selon les chiffres publiés jeudi par la BNS.

Elles ont ainsi assuré plus de la moitié des créations d'emplois, concentrant près de 63'000 postes (donnés en équivalent plein temps).

Les 24 banques cantonales ont suscité peu de nouveaux emplois, à peine un peu plus de 200 à 16'536, à l'instar des banques Raiffeisen (+215 à 6764) et des banques régionales (-6 à 4135).

Englobant 331 établissements, la BNS signale des bénéfices nets cumulés de 20,14 milliards de francs (-18,8%). Il est à noter que la statistique comprend uniquement les opérations du siège en Suisse et des succursales juridiquement dépendantes en Suisse et à l'étranger.

La somme des bilans s'établissait à 3194 milliards de francs à la fin de l'an passé (+12,2%), soit environ sept fois le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse.