Interrogé par l'agence Reuters, un porte-parole de l'UBS n'a pas
donné de détails sur les motifs, à savoir s'il s'agit d'une simple
opération courante ou alors de visées sur cette banque. ABN Amro
n'était pas joignable pour des informations supplémentaires.
ABN Amro, source de convoitises
Cette information survient alors qu'une bataille entre titans
européens pour le contrôle d'ABN Amro bat son plein. Cette lutte
devrait déboucher sur le plus gros rachat de l'histoire dans le
secteur bancaire. Elle a été déclenchée par une lettre du fonds
spéculatif britannique TCI réclamant en février «un démantèlement,
une scission, une vente ou une fusion des différentes activités»,
voire une cession du groupe «dans son ensemble».
Selon TCI, qui dit posséder près de 3% d'ABN, les actionnaires
étaient lésés par la stagnation de l'action ABN depuis l'arrivée de
la direction en mai 2000, alors que le cours de Bourse des rivales
européennes de la banque avait augmenté en moyenne de 44% sur la
période. Depuis février, le cours d'ABN a gagné plus de 30%. Et en
avril, Barclays a fait une offre record (lire
ci-contre). La banque britannique a ensuite été contrée
par un consortium de banques (voir encadré).
ats/hof
Offre record...
En avril, Barclays a fait une offre record, qui, lors de son annonce, valait 36,25 euros par action ABN Amro, soit quelque 110 milliards de francs.
Elle a perdu de sa valeur, car elle était exprimée en termes d'actions Barclays par action ABN - et Barclays a reculé en Bourse depuis.
En cas de succès, la nouvelle banque se retrouverait propulsée au deuxième rang européen derrière la britannique HSBC.
... et surenchère
Un consortium de banques emmené par la Royal Bank of Scotland (RBS), comptant aussi l'espagnol Santander et le belgo néerlandais Fortis, a fait une contre-offre à celle de Barclays.
Il a proposé quelque 118 milliards de francs pour l'institut néerlandais, qui a rejeté cette offre, notamment à cause d'un désaccord sur le sort de sa filiale américaine LaSalle.