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L'été s'annonce chaotique dans les aéroports suisses

Un avion de la compagnie Swiss à Genève-Cointrin. [KEYSTONE - Laurent Gilleron]
Les clients sont moins nombreux que prévu. / La Matinale / 1 min. / le 22 juin 2020
Des vols annulés au dernier moment faute de passagers ou des frontières qui restent fermées, les compagnies aériennes n'arrivent pas à anticiper la demande. Le redémarrage du secteur aérien est synonyme de casse-tête.

Depuis la reprise, un quart des vols ont été annulés au dernier moment. C'est un chiffre dévoilé par Swissport, le prestataire de service aéroportuaire, dans la Sonntagszeitung. A l'inverse, certains vols rencontrent un succès inespéré.

Les compagnies aériennes naviguent à l'aveugle. Elles rétablissent progressivement des liaisons, mais sans savoir si les passagers seront au rendez-vous. Résultat: des avions parfois vides et annulés à la dernière minute. Les frontières qui restent fermées plus longtemps que prévu posent également problème alors que les compagnies tablaient sur leur ouverture.

Les annulations sont donc plus fréquentes qu'avant la pandémie de coronavirus.

La FRC demande des informations précises

Pour la Fédération romande des consommateurs, il faut que les compagnies communiquent clairement leurs intentions et que les voyageurs en soient bien conscients avant d'acheter leur billet. En cas d'annulation, le remboursement prend encore trop de temps, estime Marine Stücklin, responsable juridique à la FRC.

Un remboursement qui devrait intervenir dans un délai de deux mois après la date d'annulation du vol. Mais beaucoup de clients se tournent vers la FRC pour des vols prévus au mois de mars et qui ne sont toujours pas remboursés en cette fin du mois de juin.

Pour la FRC, la vente de nouveaux billets ne doit pas être un moyen pour les compagnies aériennes de se renflouer financièrement.

Sandrine Hochstrasser/ddup

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Les voyageurs doivent s'habituer à ces annulations

Les compagnies d'aviation n'arrivent pas à prédire la demande et les clients sont moins nombreux que prévu, constate Matthieu Lemasson, associé chez PWC. Les voyageurs doivent s'habituer à ces annulations, car cette période d’incertitude risque de durer, selon le spécialiste du secteur aéronautique.