3000 passagers à Cointrin ce samedi, contre 50'000 en temps normal
En temps normal, ce samedi aurait été le premier jour des grands départs en vacances avec quelque 50'000 passagers en transit à l'aéroport de Genève. Mais avec le Covid-19, ils n'étaient que 3000 à passer par Cointrin, soit 95% de moins.
Après plusieurs mois d'arrêt, les aéroports commencent à reprendre du service, mais l'affluence n'est pas encore au rendez-vous.
Seulement 37 vols ont été affrétés samedi à Cointrin, pour des passagers se rendant vers Nice, Bordeaux, Rome, Majorque ou la Tunisie.
Reprise progressive attendue durant l'été
Les chiffres devraient toutefois progressivement augmenter durant l'été. Mais la reprise dépend des décisions étatiques de rouvrir les frontières à davantage de pays tiers, notamment au niveau de l'Union européenne.
Pour les deux premières semaines de juillet, ce sont entre 4000 et 10'000 passagers qui sont attendus, soit 20% de la normale, confie Giovanni Russo, directeur des opérations à Genève-Aéroport, samedi dans le 19h30. "Par la suite, on verra", ajoute-t-il, se disant toutefois heureux de voir son aéroport bien plus peuplé qu'il y a deux mois.
Impatience et stress
La plupart des passagers qui ont embarqué samedi avaient réservé leurs vols longtemps à l'avance et les ont attendus avec impatience. Beaucoup profitent de ces voyages pour renouer des liens après plusieurs mois d'absence. Le but du voyage est essentiellement familial, notamment pour voir des proches.
Reste que ces départs s'effectuent souvent dans le stress et l'incertitude. "Je prends peut-être un peu de risque. Des deux côtés, c'est stressant, soit annuler le voyage, soit partir", a confié un passager au 19h30.
D'autres passagers se disent conscients que tout peut changer à la dernière minute: "J'ai quand même un peu de souci pour le retour, j'espère qu'il n'y aura pas de souci. L'important, c'est partir et j'espère être là dans une semaine."
Encore beaucoup d'incertitudes
Beaucoup de vols sont encore incertains et des vols sont toujours annulés ou changent d'horaire, parfois à la dernière minute, frustrant nombre de passagers. Dans le 19h30, André Schneider, directeur de l'Aéroport de Genève, précise que l'aéroport a mis à disposition une page internet qui donne l'évolution des vols de jour en jour.
Du côté de l'aéroport, cette période n'est également pas sans conséquence: la perte est estimée à au moins 50 millions de francs. André Schneider estime que les compagnies liées à l'aviation, y compris Genève-Aéroport, pourraient ne pas survivre si le trafic aérien devait à nouveau s'interrompre à cause d'une deuxième vague
>> Les précisions d'André Schneider, directeur de l'Aéroport de Genève, dans le 19h30 :
Sujet TV: Hélène Joaquim
Adaptation web: Frédéric Boillat
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