«Les rapprochements des organisations et les développements dans
les secteurs des réseaux et de l'informatique devraient se traduire
dans les années à venir par des réductions de postes au sein de
l'activité suisse de 3 à 5% par année, soit l'ordre de grandeur de
ces dernières années», a précisé le groupe mardi. La société ajoute
que les collaborateurs concernés seront mis au bénéfice d'un plan
social.
Dès août, les unités Fixnet, Mobile et Solutions seront
regroupées dans trois nouvelles entités baptisées «clients privés»,
«PME» et «grandes entreprises». Légalement, le changement sera
effectif en janvier prochain.
Un choix imposé par l'évolution technique
Swisscom justifie sa réorganisation avant tout par «l'évolution
technologique, qui induit le rapprochement des communications fixes
et mobiles, des médias et des techniques de divertissement».
L'ex-monopole explique que la clientèle est «logiquement» toujours
plus à la recherche d'un seul interlocuteur. «Il importe donc dans
un tel contexte de pouvoir proposer une offre de services d'un seul
tenant», selon le communiqué.
Au niveau de la direction, la restructuration se traduira par le
départ en septembre prochain d'Adrian Bult, chef de la division
mobile. Ueli Dietiker, le patron de Fixnet et adjoint du patron de
Swisscom Carsten Schloter, prend quant à lui le poste de directeur
financier.
Intensification de la concurrence
Swisscom subit une forte pression sur ses marges depuis quelques
années, dans un contexte d'intensification de la concurrence dans
la téléphonie mobile et de diminution des recettes dans le fixe.
Son chiffre d'affaires global a ainsi stagné à près de 2,4
milliards de francs au premier trimestre, pour un résultat
d'exploitation en recul de 9,8% à 619 millions de francs.
La réorganisation du géant bleu n'impliquera toutefois pas une
intégration totale des activités. Le secteur informatique Swisscom
IT Services, le groupe italien spécialisé dans l'Internet Fastweb,
qui vient d'être acquis, ainsi que Swisscom Participations seront
gérés de manière autonome.
agences/bri
Le syndicat veut des sécurités
Le Syndicat de la communication et Transfair ont d'ores et déjà demandé dans un communiqué que la restructuration se fasse «sans licenciements».
Des alternatives en interne doivent être trouvées pour les collaborateurs concernés.
Les éventuelles suppressions de postes doivent intervenir uniquement par le biais des départs naturels ou par des mesures de replacement et de reconversion professionnelle en interne.
Ils jugent par ailleurs que le groupe affiche «une excellente santé financière» et ajoutent que la société est «solide, saine et extrêmement profitable».