Pour Microsoft, le numérique sera au coeur de la relance économique, comme il l'a annoncé la semaine dernière dans un communiqué. Pour le géant américain, la crise a accéléré la digitalisation de l'économie et mis en évidence le déséquilibre existant entre les besoins en compétences numériques et le déficit de main-d’oeuvre.
Avec ses formations, Microsoft entend remédier à ce déficit, comme l'explique Michael Mesfin, fondateur d'Adhocologie, société qui aide les entreprises dans leur transformation numérique.
"Microsoft s'inscrit dans le mouvement de valoriser les compétences contributives, c'est-à-dire qui amènent du soutien à d'autres entreprises. Ils stimulent la créativité des uns et des autres et ils leur simplifient le territoire technologique sur lequel ils peuvent s'appuyer pour être de plus en plus créatifs", fait-il valoir.
Compétences techniques requises
Développeur web, spécialiste en marketing numérique ou encore analyste de données font parties des dix emplois les plus recherchés en ce moment, selon les recherches de Microsoft.
Kevin Follonier, co-fondateur de Sensdat, entreprise spécialisée dans l'analyse de données, salue lui aussi l'initiative, tout en exprimant des réserves quant à la possibilité de démocratiser un domaine aussi technique.
"Amener tout le monde au data, on n'y est pas encore et on n'y sera probablement jamais", estime-t-il. "Il y a souvent beaucoup moins de profils 'techniques' que de profils 'business', et malgré ce qui est vendu par Microsoft, ce sont quand même ces profils 'techniques' qui sont nécessaires pour s'en sortir", souligne-t-il.
L’initiative de Microsoft n’est pas désintéressée puisque les formations passent par les outils numériques du géant américain. Microsoft n’est d'ailleurs pas la seule entreprise technologique à se positionner. Apple, Google et ou IBM contribuent aussi à développer des compétences numériques.
Cynthia Racine/kkub