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Vaud: vers une pénurie de logements en 2010

La construction de logements reste problématique à Genève
La pénurie va entraîner une baisse de l'activité dans la construction
Le canton de Vaud s'achemine vers une pénurie de logements. Si rien n'est fait, il ne pourra absorber la hausse de population prévue à l'horizon 2010, révèle mardi une étude de l'Observatoire de l'économie de la BCV.

La BCV tire la sonnette d'alarme: le canton manque de terrains à
bâtir. Pour diverses raisons, de nombreux propriétaires ne sont pas
prêts à vendre leurs parcelles. Le taux de thésaurisation (soit ici
les terrains conservés hors du marché) théoriquement estimé à 20% -
avoisine en fait les 80%, a calculé la BCV dans une étude consacrée
à l'immobilier d'habitation.

Ouest du canton

En tenant compte de ce taux de thésaurisation et d'une hausse de
3600 ménages par an, une bonne moitié du canton n'aura pas les
capacités suffisantes pour accueillir les nouveaux habitants prévus
d'ici 2010.



L'ouest du canton, avec Nyon et Morges, mais aussi le Gros-de-Vaud
et le Jura-Nord vaudois sont les districts les plus touchés. Selon
le pire des scénarios retenus par la BCV, il pourrait manquer dès
2008 un millier de logements par an. Selon l'enquête, Nyon ne
disposerait que d'une vingtaine d'hectares disponibles, soit
l'équivalent d'une seule année de consommation.

Hausse des prix

Ce phénomène va encore pousser à la hausse les prix du marché.
La villa individuelle risque de devenir un produit de luxe, prédit
la BCV. Et l'activité dans la construction va baisser si on
construit un millier de logements de moins par an, a expliqué Yvan
Schmidt, responsable de l'analyse du marché immobilier à la
BCV.



ats/tac

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Plan directeur à actualiser

La BCV rappelle que l'immobilier est un secteur essentiel pour le canton comme pour la banque. Elle réclame donc des mesures rapides pour pallier le manque de terrains disponibles à court terme et pour juguler le problème de la thésaurisation du sol.

L'étude ne remet pas en cause les principes du nouveau plan directeur cantonal, qui devrait être validé par la Confédération en 2008.

«Mais il faudra l'actualiser», selon Paul Coudret, conseiller économique à la BCV, «car il est bâti sur des bases trop vieilles».

La banque réclame également plus de transparence. Il faut identifier la thésaurisation réelle et disposer d'un inventaire des terrains réellement disponibles.

«Pour 50 communes, les données dataient d'il y a plus de 5 ans», a constaté Yvan Schmidt.