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Boeing-Airbus, un match au coude-à-coude

Vue aérienne du salon aéronautique du Bourget, à Paris
Vue aérienne du salon aéronautique du Bourget, à Paris
Boeing, balayé lundi au salon du Bourget par une rafale de commandes d'Airbus, a pris l'avantage mardi sur son rival européen. Il a enregistré une commande pour 50 long-courriers 787, qui n'a toutefois pas suffi à ternir l'optimisme retrouvé d'Airbus.

Le grand spécialiste américain du leasing d'avions ILFC a
annoncé des commandes de 63 Boeing pour 8,8 milliards de dollars
(10,9 milliards de francs), en particulier 50 B787 Dreamliner, le
dernier-né vedette de l'avionneur, livrables entre 2010 et
2017.

Airbus avait ouvert les festivités par un coup d'éclat lundi, en
engrangeant en une seule journée 219 commandes ferme et 120
intentions d'achat pour un montant potentiel de 45 milliards de
dollars. Boeing a gagné la deuxième manche mardi et son 787,
désormais riche de 634 commandes ferme, peut miser sur un nouveau
succès de taille avant la fin de l'année.

Commande énorme en vue

Un dirigeant de la compagnie américaine Delta Airlines a évoqué
une prochaine «commande énorme» de Boeing 787 dans l'édition
internet du Wall Street Journal, qui pourrait atteindre jusqu'à 125
exemplaires selon le quotidien. Airbus a fait un peu moins bien,
avec quatre commandes pour environ 8 milliards de dollars.



Les deux rivaux se retrouvent désormais au coude à coude des
commandes enregistrées depuis le début de l'année, Airbus aux
environs de 465 commandes et Boeing autour de 495. Le groupe
européen a d'ailleurs affiché mardi son optimisme retrouvé, après
un an de crise déclenchée par les retards industriels de l'A380 et
les tergiversations qui ont précédé le lancement de la nouvelle
version de l'A350 XWB, qui ne sera mis en service qu'en 2013.

Airbus très optimiste

L'avionneur compte enregistrer «au moins» 600 commandes ferme
sur l'ensemble de 2007», ont annoncé ses dirigeants lors d'une
conférence de presse au Bourget. «Je peux vous dire avec une
confiance totale, Airbus est de retour», a lancé le président du
groupe Louis Gallois.



Après un retard à l'allumage, l'A350 XWB «dépassera largement les
200 commandes à fin 2007», a déclaré le directeur commercial John
Leahy. Quant au très gros porteur A380, «on dépassera les 20
commandes ferme prévues sur cette année», a-t-il précisé. «Le très
gros porteur A380 est en bonne voie d'être livré à Singapore
Airlines en octobre. Le développement du long-courrier A350 est sur
les rails», a détaillé Louis Gallois.

Restructuration en cours

Il a par ailleurs indiqué que le constructeur avait déjà réalisé
plus de la moitié de son objectif de 300 millions d'euros
d'économies prévues dans le cadre du «Power 8», le plan de
restructuration élaboré dans la foulée des retards de l'A380 et
dévoilé fin février.



Ce plan prévoit notamment la suppression de 10'000 emplois chez
Airbus et ses sous-traitants et doit générer 2,1 milliards de
contribution annuelle au niveau de résultat d'exploitation (Ebit) à
partir de 2010 et cinq milliards supplémentaires de trésorerie
cumulée de 2007 à 2010.



Les deux avionneurs ont fait assaut de respect de l'environnement,
promettant chacun une nouvelle génération d'avions moyens-courriers
«verts» réduisant les émissions de gaz carbonique de 15% à 20% dans
les années 2015-2020.



agences/sun

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Un client privé se paie l'A380, rien que ça!

L'A380, l'avion géant d'Airbus, a gagné un mystérieux client qui compte l'utiliser comme jet privé, a confié mardi le directeur commercial de l'avionneur aéronautique européen, John Leahy.

John Leahy a refusé de dire quand et où l'A380 privé serait livré. «Je ne peux pas vous dévoiler l'identité du client, mais c'est quelqu'un qui n'est ni originaire d'Europe, ni des Etats-Unis», a-t-il toutefois précisé.

Selon les derniers prix catalogue d'Airbus, le mystérieux acheteur devrait probablement avoir payé plus de 300 millions de dollars (372 millions de francs) pour un avion standard, mais il aura des coûts supplémentaires pour l'adapter à ses besoins et souhaits.

Long de 73 mètres, l'A380 peut transporter jusqu'à 840 passager. L'achat à des fins personnelles de ce type d'avion suscite la colère des défenseurs de l'environnement.

Pour Joss Garman, du groupe britannique anti-pollution Plane Stupid, «acheter un superjumbo pour votre usage personnel, c'est comme utiliser une centrale électrique pour recharger votre téléphone portable».

L'industrie aérienne se porte bien

L'industrie aérienne mondiale a retrouvé la rentabilité en 2006, avec un bénéfice net combiné estimé à 2,7 milliards de dollars (3,3 mrds de francs) pour l'ensemble des compagnies, a annoncé mardi l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

Ce bénéfice net équivalait à environ 0,6% des produits d'exploitation des compagnies, qui avaient plutôt subi en 2005 une perte correspondant à 1% de leurs recettes, l'agence spécialisée de l'ONU, qui a son siège à Montréal.

Les produits d'exploitation des compagnies des 190 Etats membres de l'OACI ont bondi de 9,5% à 452,4 mrds USD en 2006, tandis que les dépenses n'augmentaient que de 7,5%, à 439,5 mrds.

Quant au bénéfice d'exploitation, il représentait 2,9% des recettes en 2006, contre seulement 1% en 2005.