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«Cuvée exceptionnelle» au Salon du Bourget

L'Airbus A380 a été l'une des attractions du salon du Bourget à Paris
L'Airbus A380 a été l'une des attractions du salon du Bourget à Paris
Airbus s'est imposé comme la vedette incontestée du Salon aéronautique du Bourget, avec un record de 728 commandes annoncées pendant cette 47e édition. Cette moisson lui permet de repasser devant son concurrent américain Boeing.

Ce «Paris Air Show» 2007, qui a attiré environ 300'000
visiteurs, a constitué une «cuvée professionnelle exceptionnelle»
dans un contexte de forte croissance du transport aérien, selon les
organisateurs, du Groupement des industries françaises
aéronautiques et spatiales (GIFAS).



«Le montant des contrats conclus devrait dépasser les 100
milliards de dollars, les industriels sont tous extrêmement
satisfaits», a souligné dimanche le commissaire général Louis Le
Portz, au dernier jour du Salon.

100 milliards de dollars

Dans le spatial, Arianespace a créé l'évènement en commandant
auprès d'EADS Astrium 35 fusées Ariane 5 ECA, la plus puissante de
la gamme. Quant à Airbus, il s'est taillé la part du lion avec 425
commandes fermes et 303 engagements d'achats, pour un montant
catalogue de 98 milliards de dollars.



«C'est le meilleur salon jamais enregistré pour un avionneur»,
s'est félicité son directeur commercial John Leahy. Airbus, qui
s'attend à finir 2007 avec au moins 900 commandes, affiche donc
pour le moment un total de 626 commandes fermes contre 510 pour
Boeing, jusqu'ici en tête.

Restructuration malgré tout

Après des débuts poussifs, le long-courrier A350, rival du
Boeing 787 à succès, a enfin connu son décollage commercial, avec
154 commandes fermes, contre 13 début juin. Boeing, à l'inverse,
n'a annoncé qu'une nouvelle commande au Bourget, mais du très
influent loueur d'avions américain ILFC, pour 50 exemplaires du
787, qui totalise 634 commandes un an avant sa mise en
service.



Malgré ses records ultra-médiatisés au Bourget, Airbus, plombé par
les retards de l'A380 et la faiblesse du dollar, a insisté sur la
nécessité d'appliquer son plan de restructuration «Power8» pour
rester compétitif. En France comme en Allemagne, les syndicats
comptent pourtant sur ces succès commerciaux pour obtenir
l'assouplissement de ce plan, qui prévoit 10'000 suppressions
d'emplois et la cession imminente de six sites européens.



afp/sun

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Coopération militaire

Dans le domaine militaire, les questions de coopération européenne ont été au coeur du salon.

La France et l'Allemagne ont signé mercredi une «déclaration d'intérêt» en vue d'un projet commun d'hélicoptère militaire de transport lourd, qui pourrait être mis en service «à l'horizon 2020».

Pour les drones (UAV, avions sans pilote), la France, l'Allemagne et l'Espagne ont signé un accord technique sur un projet de grand drone de renseignement, confié sur le plan industriel à EADS.

De son côté, Dassault Aviation, naguère allié à EADS, a signé avec l'italien Alenia Aeronautica et le suédois Saab AB une lettre d'intention pour coopérer dans le même domaine.

Le président français Nicolas Sarkozy dénonçait pourtant comme en écho samedi la multiplicité des programmes d'armement en Europe.

Il a déclaré: «l'avenir est à des programmes communs et à une intégration européenne de l'industrie, les deux allant de pair».

Pendant ce salon, les industriels ont par ailleurs fait assaut de bonne volonté pour «rendre vert le transport aérien».