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Salon du Bourget: bilan meilleur que prévu

Au Bourget, Airbus enregistre des commandes malgré un climat morose.
Au Bourget, Airbus enregistre des commandes malgré un climat morose.
Le salon aéronautique du Bourget, qui a fermé ses portes dimanche, n'aura pas été épargné par les conséquences de la crise à l'occasion de ses 100 ans. Avec 127 commandes, l'européen Airbus devance largement son rival américain Boeing, mais le chiffre d'affaires est en berne.

La 48ème édition de ce salon biennal - le plus grand au monde du
secteur - a attiré au total 360'000 visiteurs, "soit à peu près le
même niveau que celui de 2007", a indiqué à des journalistes le
commissaire du salon, Louis Le Portz.

En raison de la morosité conjoncturelle, les visiteurs
professionnels, auxquels le salon était consacré de lundi à jeudi,
ont été un peu moins nombreux qu'il y a deux ans: 140'000 contre
150'000 en 2007, a précisé Louis Le Portz. "Ce qui prouve que les
sociétés ont fait quelques économies", a-t-il estimé.

Airbus parle, Boeing pas

L'avionneur européen Airbus, sous pression depuis le crash de
l'A330 d'Air France entre Rio et Paris le 1er juin dernier, a
profité du salon pour annoncer des contrats d'une valeur de 12,9
milliards de dollars. Un bilan bien moindre que celui enregistré il
y a deux ans, quand le secteur vivait un véritable âge d'or: 98
milliards de dollars, record absolu dans l'histoire d'Airbus.



Ces contrats comprennent des commandes fermes pour 58 appareils,
pour près de 6,4 milliards de dollars, et des intentions d'achats
sur 69 appareils supplémentaires estimés à 6,5 milliards de
dollars.



Le rival d'Airbus, l'américain Boeing, n'a quant à lui rendu
publique qu'une seule commande ferme: celle de deux moyen-courriers
737-800 par la compagnie MC Aviation Partners (MCAP), filiale du
groupe japonais Mitsubishi, pour 153 millions de dollars. Boeing,
contrairement à Airbus, annonce généralement ses commandes au fur
et à mesure qu'il les reçoit, en gardant très peu pour les salons
professionnels.

Vente de Rafale

Le Bourget a également été l'occasion d'annoncer une avancée
dans la négociation de la vente de l'avion de combat Rafale de
l'avionneur français Dassault aux Emirats arabes unis. Ces derniers
ont fait savoir officiellement vendredi avoir remis à la France
leurs exigences techniques pour cet appareil, qui n'a pour
l'instant jamais été exporté. "Une excellente nouvelle", s'est
félicité le président français Nicolas Sarkozy.



Les Emiratis avaient dit en 2008 envisager "sérieusement" de
remplacer à partir de 2013 leur soixantaine de Mirage 2000 par le
dernier né des avions de combat de Dassault Aviation.



afp/hof

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Un public dorloté pour les 100 ans du Bourget

Côté démonstrations, le public a été choyé pour les 100 ans du Bourget, sous un ciel alternant nuages et belles éclaircies.

La Patrouille de France a fait son grand retour ce week-end au salon après 36 ans d'absence, avec le vol de ses huit Alphajet.

La "PAF" avait été bannie après le crash du Tupolev 144 le 3 juin 1973, en plein salon du Bourget, qui avait fait 13 morts.

Une trentaine d'avions anciens témoins des années 1909 à 1960 ont également volé, comme l'appareil avec lequel Louis Blériot avait traversé la Manche.

Et les prouesses du nouveau biréacteur de transport régional du russe Soukhoï, le Superjet-100, et du drone hélicoptère Camcopter de l'autrichien Schiebel, premier drone (avion sans pilote) à réaliser un vol au salon, ont particulièrement nourri le spectacle.