Conséquence d'un contexte économique favorable, les adaptations
de salaires fixées dans le cadre conventionnel ont ainsi poursuivi
la progression entamée en 2005, écrit vendredi l'Office fédéral de
la statistique.
En 2006, les adaptations salariales s'étaient établies à 1,8% et
à 1,6% en 2005, après avoir progressivement reculé de 2,9% à 1,1%
entre 2001 et 2004. Les négociations salariales des principales
conventions ont concerné plus d'un million de travailleurs.
Hausses moindres dans l'industrie
Ventilées selon les secteurs d'activité, les plus fortes
augmentations de salaires ont été enregistrées dans les postes et
télécommunications (+ 3,2%), les transports aériens (+ 2,7%) et les
industries alimentaires (+ 2,5%).
Les branches de l'industrie de l'habillement (+ 1,2%), du travail
des métaux (+ 0,8%) et de l'industrie automobile (+ 0,5%) ont
présenté les hausses les plus faibles. Dans le secteur secondaire,
les salaires effectifs ont en moyenne crû de 1,5% et de 2,2% dans
le tertiaire.
Les salaires minimaux grimpent
Les salaires minimaux fixés dans les CCT ont été relevés de
2,9%, soit la plus forte progression en dix ans, avec celles
observées en 2001 (+ 2,9%) et 2002 (2,6%). Au regard de 2006, le
nombre de CCT dans lesquelles une rémunération plancher à été
négociée a progressé de 6%.
Les minima salariaux fixés dans les CCT ont été augmentés de 0,9%
en moyenne dans le secteur secondaire et de 2,4% dans le tertiaire.
L'OFS note que les CCT des employés de commerce et du personnel de
vente ont apporté des hausses des salaires minimaux de 6,7%.
Pas de changement dans le commerce de gros
L'intermédiation financière (+ 8,6%), les administrations
cantonales (+ 2,1%), les transports terrestres (+ 1,9%) et
l'hôtellerie et restauration (+ 1,8%) ont affiché les hausses des
minima salariaux les plus fortes.
A l'opposé, les salaires minimaux n'ont augmenté que de 0,5% dans
les instruments médicaux, de précision et l'horlogerie. Ils sont
restés inchangés dans le commerce de gros et la réparation de
véhicules.
Dans son enquête sur les accords salariaux, l'OFS sélectionne les
CCT de droit public et privé traitant des conditions de travail et
d'emploi et concernant au moins 1500 employés. L'OFS ne tient pas
compte des CCT dont les négociations salariales n'ont pas été
menées par les partenaires sociaux signataires mais déléguées un
niveau des entreprises membres de l'association patronale.
ats/bri
Plus d'adaptations dans le public
Les salariés disposant d'un contrat de travail de droit public ont bénéficié d'adaptations nettement plus élevées (2,9% en moyenne) que celles réservées aux employés soumis à une CCT de droit privé (1,8%).
Les augmentations ont atteint en moyenne 2% dans les CCT de droit public et 3% dans celles de droit privé.
Hausses salariales collectives
Sur la hausse moyenne de 2%, 1,3% reflète les augmentations octroyées à titre collectif, celles accordées à titre individuel représentant 0,6%.
La part de la masse salariale destinée aux hausses des rémunérations attribués collectivement se maintient au-dessus de 60% depuis 2005 (63% cette année-là, 67% l'an passé).
Les hausses salariales attribuées collectivement prédominent largement dans le secteur secondaire (82%), la proportion s'amoindrissant dans le tertiaire (61%).
Dans les instruments médicaux, de précision et l'horlogerie, cette part s'établit à 100%, à 78% dans la construction et à 74% dans les postes et télécommunications.
Elle n'atteint en revanche que 38% dans le commerce de détail.