UBS: le bénéfice bondit au premier semestre
L'UBS continue d'aligner les records. La première banque suisse a dégagé un bénéfice net de 5,62 milliards de francs au deuxième trimestre 2007, en hausse de 79% par rapport à la même période de 2006 et de 72% au regard du trimestre précédent.
L'UBS a surpris bien des observateurs mardi en publiant ses
comptes intermédiaires. Le marché attendait une performance
inférieure, notamment suite aux incertitudes provoquées début
juillet par la démission de son patron Peter Wuffli et la volonté
affichée de son président Marcel Ospel de prolonger son mandat.
Facteurs extraordinaires
Le deuxième trimestre apparaît certes dopé par l'effet unique du
gain de 1,926 milliard de francs après impôts provenant de la
cession de la participation dans Julius Baer. Mais il est pénalisé
aussi par une charge de 229 millions liée à la liquidation de
l'unité de gestion de placement alternatifs (hedge fund), Dillon
Read Capital Management.
En éliminant ces deux facteurs extraordinaires, le bénéfice net
entre avril et juin ressort encore à 3,46 milliards de francs, un
montant supérieur de 9% aux 3,28 milliards dégagés entre janvier et
mars, période qui constituait le précédent record pour un
trimestre. Sur un an, la progression atteint 14%.
Insatiable, l'UBS a également réalisé un bénéfice net record en
cumulant les deux premiers trimestres. La grande banque a ainsi
inscrit 8,9 milliards de francs au premier semestre, une somme en
hausse d'un tiers par rapport à la même période de l'an dernier,
précédente référence.
ats/cab
Publié
Action UBS à la peine
L'alignement des records n'a pas empêché l'action UBS de reculer.
Au SMI, l'action UBS a pour une fois tenu la lanterne rouge avec un recul de 3,86% à 63,50 francs.
Les valeurs bancaires souffrent de la crise des crédits immobiliers à risque (»subprime») aux Etats-Unis, même si le nouveau patron Marcel Rohner a relativisé l'exposition de sa banque.
Les investisseurs n'ont pas retenu la performance record, supérieure aux attentes (sauf pour l'afflux net d'argent frais), mais plutôt les prévisions réservées pour le deuxième semestre. Cela a été interprété comme un avertissement sur bénéfice par certains.
De juillet à décembre, l'UBS attend en effet «probablement» une contraction des résultats par rapport à la même période de 2006. Pour certains, ces déclarations s'apparentent à un avertissement sur bénéfice.
Credit suisse et UBS en forme
La performance de l'UBS vient renforcer les solides premiers semestres des banques.
Tirant profit de l'activité dans la banque d'affaires, le Credit Suisse a dégagé un bénéfice net de 5,92 milliards de francs, 24% de plus qu'un an plus tôt.
Ensemble, les deux établissements présentent un résultat net cumulé approchant les 15 milliards.