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Les entreprises ont finalement utilisé les prêts Covid avec modération

La restauration fait partie des branches qui ont le plus fait appel aux crédits Covid (image d'illustration). [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le programme des prêts garantis par la Confédération dans le cadre du Covid-19 prendra fin vendredi / La Matinale / 1 min. / le 31 juillet 2020
Le programme de prêts à 0% garantis par la Confédération, mis sur pied en urgence en pleine pandémie de coronavirus, prend fin vendredi à minuit. 135'000 entreprises ont emprunté au total 16,5 milliards de francs, mais pour l’heure la moitié de cet argent est encore sur leur compte.

Moins d'un quart des entreprises actives en Suisse ont recouru à ce prêt garanti par la Confédération. Le volume d'argent emprunté, lui, est loin de ce qui était redouté: à peine 40% de l'argent garanti par la Confédération a été versé à la demande des entreprises.

Situation différente selon les branches

Et une fois l'argent sur leur compte, la moitié – en moyenne – y reste. C'est l'estimation d'Alexandre Prêtre, responsable clientèle entreprise pour la région de Genève chez UBS. "Globalement, l'économie s'en sort encore relativement bien, avec une utilisation somme toute assez modeste des lignes de crédits mises à disposition", explique-t-il vendredi dans La Matinale.

Il y a cependant des différences assez marquées entre les branches. "Vous avez des branches très touchées par la crise comme le tourisme, l'événementiel, l'hôtellerie, la restauration. Dans ces branches-là, l'utilisation moyenne est évidemment beaucoup plus forte que dans des branches comme l'informatique ou des services bancaires par exemple, où l'impact de la crise se fait moins sentir", constate Alexandre Prêtre.

Avant tout une sécurité

Car avant la crise, l'économie suisse se portait plutôt bien. Globalement, les entreprises avaient des réserves et peu de dettes. Pour une bonne partie d'entre elles, ce prêt est donc surtout une poire pour la soif. Chez UBS, quelques centaines de prêts sur 25'000 ont d'ailleurs déjà été remboursés.

Muriel Ballaman/oang

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