Depuis qu'il mesure l'activité économique française de façon trimestrielle, jamais l'Institut national des statistiques n'avait enregistré un tel effondrement. Il a aussi révisé sa mesure de l'activité au premier trimestre, qui a chuté de 5,9% au lieu des 5,3% rapportés dans un premier temps.
La chute de l'activité au deuxième trimestre est toutefois moindre que ce qu'anticipaient la plupart des analystes et l'Insee lui-même. Au mois de juin, elle était encore estimée à 17%.
Point le plus bas atteint en avril
Dans le détail, la consommation des ménages, principale composante de la croissance, a reculé de 11%, les investissements de 17,8% et les exportations de 25,5%.
"Cette évolution négative est liée à l'arrêt des activités non essentielles dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai", signale l'institut dans un communiqué diffusé vendredi. "La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l'activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril", poursuit l'Insee.
Forte remontée attendue
La plus forte baisse trimestrielle du PIB avant la crise sanitaire avait été enregistrée au deuxième trimestre 1968, affecté par la grève générale en mai. Elle avait toutefois été suivie par un rebond de +8% à l'été.
La remontée devrait, cette fois aussi, être d'autant plus vigoureuse que la dégringolade fut abyssale: l'Insee a prévu +19% pour le troisième trimestre, Natixis +16% et la Banque de France +14%.
ats/vic