Publié

Bourses: optimisme malgré les turbulences

Le titre UBS a fortement chuté avant de se reprendre quelque peu.
Les traders se sont moins affolés que jeudi à New York
Les analystes restent optimistes malgré les turbulences cette semaine sur les Bourses mondiales et les craintes liées au marché du crédit américain. Ils s'attendent ces prochains mois à de nouvelles secousses passagères.

Les Bourses d'Asie-Pacifique ont répercuté vendredi la chute de
plus de 2% à Wall Street la veille, Hong Kong reculant de 2,76%,
Tokyo de 2,36%, Taïpeh, Manille et Séoul plongeant de quelque 4%.
En revanche, les Bourses européennes se sont relativement
stabilisées, après avoir dévissé pendant trois séances et surtout
jeudi, journée au cours de laquelle Londres a cédé 3,15%, Francfort
2,39%, Paris 2,78% et la Bourse suisse 2,42%.

Casse limitée à Zurich

La Bourse de New York a connu une nouvelle séance de forte
baisse vendredi, dans la crainte d'une crise de crédit aux
Etats-Unis. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a encore chuté
de 207,53 points ou 1,54% à 13 266,94, terminant à son plus bas de
la séance.



A la clôture en Europe (sur le coup de 17h30), le rouge était
aussi à nouveau de mise. La Bourse suisse a limité la casse, le SMI
ne cédant que 0,01%. Ailleurs, les pertes apparaissaient plus
marquées (Londres, -0,58%; Francfort, -0,76%; Paris, -0,55%).



Ce nouveau coup de tabac planétaire, après celui de février
dernier, a été déclenché par le plongeon des ventes de logements
neufs aux Etats-Unis en juin (-6,6%), qui ont ravivé les craintes
sur les marchés de l'immobilier et du crédit aux Etats-Unis. En
réaction, les investisseurs ont transféré une partie de leurs
capitaux vers des placements moins risqués que les actions ou les
emprunts d'entreprises, comme les obligations d'Etat.

Des craintes

D'où la peur d'une possible détérioration des conditions d'accès
au crédit des entreprises, combiné à un resserrement des taux
d'intérêt de court terme en Europe. Ce qui pourrait avoir des
conséquences négatives sur les marchés boursiers. La flambée des
prix pétroliers et la peur d'une accélération généralisée de
l'inflation contribuent à attiser la frilosité.



En outre, les marchés boursiers ont enregistré une forte
progression ces derniers mois, et montent depuis près de cinq ans
sans interruption, ce qui peut amener à s'interroger sur une
éventuelle correction plus durable.



Le Dow Jones, l'indice phare de Wall Street, a pris 22% en un an,
8% depuis début janvier. En Asie et en Europe, les places
boursières ont également monté sur les quatre années passées, même
si leur situation est plus contrastée sur 2007 (+13% à Hong Kong,
+13% à Francfort, +0,34% seulement à Tokyo, +0,55% à Londres et
environ 2,5% à Paris).



ats/tac

Publié

Pas de correction durable en vue

Les analystes restent optimistes. Pour Mathilde Lemoine, chef économiste d'HSBC, la crise du marché immobilier et du crédit aux Etats-Unis est «assez localisée» et ne risque pas de se transformer en crise systémique, même si elle va entraîner un ralentissement de la consommation américaine déjà perceptible.

«Un marché haussier qui dure plusieurs années n'est pas exceptionnel. Il y a eu au moins huit périodes comme celle-ci pendant les 100 dernières années», renchérit Arthur van Slooten, stratège de la Société Générale, qui ne juge «pas extrêmes» les niveaux de valorisation actuels. Dans ce contexte, il considère même «salutaire» la correction généralisée des derniers jours. D'autant que les perspectives économiques mondiales restent bonnes.