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Novartis double son bénéfice net sur neuf mois

Novartis se montre optimiste pour l'année 2007 [KEYSTONE - STR]
Malgré un résultat record, Novartis doit tailler dans ses effectifs - [KEYSTONE - STR]
Novartis va dégager cette année des résultats historiques, surtout grâce à la vente de Gerber. Le bénéfice net se monte déjà à 11,1 milliards de dollars après neuf mois. Paradoxe: le géant lutte pour maintenir sa rentabilité et supprime 1260 emplois aux Etats-Unis.

Après trois trimestres, le résultat net s'est envolé de près de
102%, sur un an. Il intègre un gain après impôts de 5,2 milliards
de dollars (6,1 milliards de francs) tiré de la vente de Gerber
(aliments pour enfants) et de la nutrition médicale, selon un
communiqué publié jeudi.

Le résultat opérationnel - hors charges additionnelles de 540
millions de dollars liées au nettoyage de sites pollués - a gagné
9% à 6,5 milliards de dollars. Quant au chiffre d'affaires, il
progresse de 13% à 28,1 milliards de dollars.

Difficultés aux Etats-Unis

Passés à la loupe, ces chiffres colossaux laissent toutefois
poindre des fissures. La rentabilité nette des activités
poursuivies a reculé, la marge perdant 1 point à 19,9%.



Novartis souffre tout particulièrement aux Etats-Unis, où la FDA,
l'autorité sanitaire, a suspendu depuis mars la commercialisation
du Zelnorm, un produit contre la constipation. Le marché est en
outre marqué par la baisse des ventes du Lotrel (contre
l'hypertension), du Lamisil (anti-mycosique) et du Famvir (contre
l'herpès), attaqués par des génériques.



Au total, les ventes réalisées aux Etats-Unis ont baissé de 3%. Et
les dépenses de recherche et développement du groupe ont pris
l'ascenseur, tout comme celles de marketing.



Novartis en tire la leçon et réagit en restructurant son réseau de
vente américain. La multinationale y biffe 240 emplois dans des
fonctions de siège, 510 postes de représentants et 510 chez des
tiers, la majeure partie grâce au roulement naturel du personnel.
L'économie attendue est de 230 millions de dollars, dès 2008.



ats/ant

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Grosse rocade pour un nouvel élan

Novartis procède à une importante rocade. Le patron de sa division pharmaceutique, Thomas Ebeling, 48 ans, en poste depuis 2000, prend la direction de la «petite» unité Consumer Health, active dans les médicaments vendus sans ordonnance.

Le directeur de Consumer Health, Joseph Jimenez, 47 ans, prend du coup la tête de la pharma.

Parallèlement, la multinationale réorganise son unité développement. Elle entend aussi créer une nouvelle division, Novartis Biologics, car 25% des médicaments en train d'être élaborés relèvent déjà de ce domaine.

Il s'agit de donner «un nouvel élan après une longue période de forte croissance», commente Daniel Vasella, directeur général et président du conseil d'administration, cité dans le communiqué.

Contrairement aux autres grands acteurs du secteur, qui craignent de se phagocyter, Novartis a en effet choisi de développer les génériques avec Sandoz. Les ventes s'y envolent de 21% à 5,2 milliards de dollars sur neuf mois. Le groupe mise également sur les vaccins et diagnostics (ventes en hausse de 110%).

Action en hausse

Le titre gagnait 0,6% à 62,80 francs vers midi, alors que les résultats ne correspondaient pas aux attentes.

Les analystes attendent toutefois des restructurations plus claires et se montrent peu enthousiasmés face à l'objectif d'une hausse d'environ 5% des ventes l'an prochain pour l'ensemble du groupe.