L'écart dans le domaine des génériques était encore de 48% lors du dernier relevé en avril 2019, précisent l'association faîtière de l'assurance maladie et l'association de branche de l'industrie pharmaceutique dans leur dixième comparaison des prix des médicaments qui prend en compte neuf pays européens.
Selon Verena Nold, directrice de Santésuisse, des économies nettement plus importantes seraient possibles pour les génériques: "La part des génériques en Suisse atteint 27%, ce qui est faible (...). De plus, les prix sont presque deux fois plus élevés que dans d'autres pays. Nous pourrions donc économiser plusieurs centaines de millions de francs", estime Verena Nold qui se dit favorable à l'introduction d'un système de prix de référence.
Un milliard économisé sur les produits brevetés
Quant aux médicaments protégés par un brevet, ils étaient encore 4,5% plus chers, contre 7% en avril 2019. Selon interpharma et Santésuisse, la diminution des prix est due à l'évolution du taux de change et aux contrôles réguliers effectués par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
"Les baisses de prix ont déjà permis d'économiser environ un milliard de francs depuis 2012", a indiqué René Buholzer, directeur d'Interpharma, cité dans le communiqué. Les médicaments représentent environ 12% des coûts globaux de la santé.
Quant aux produits originaux tombés dans le domaine public, ils étaient en février dernier 10% plus chers en Suisse que dans les pays européens de référence que sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède.
ats/cab