La filiale marchandises clôture au 30 juin sur un déficit de
35,5 millions, du même niveau qu'une année auparavant. Et ce même
si le nombre de tonnes-kilomètres a augmenté de 13,3% avec pour
conséquence des rentrées financières en hausse de 7,6 % à 530,5
millions de francs.
Coûts plus élevés que prévu
La perte de CFF Cargo s'explique par plusieurs raisons, ont
indiqué mercredi les CFF. La croissance de CFF Cargo a été trop
rapide en Allemagne et en Italie si bien que les capacités de
transport n'ont pas suivi et qu'il a fallu louer les services de
tiers.
En Suisse, les coûts se sont aussi révélés plus élevés alors que
les prestations restaient stables. Devant les médias, le nouveau
patron des CFF Andreas Meyer a indiqué qu'une «taskforce» avait été
mise en place pour remédier aux problèmes de la filiale. Du coup,
l'objectif d'être bénéficiaire en 2008 est reporté.
AG et demi-tarif en hausse
Sur le plan du trafic voyageurs en revanche, le ciel est
limpide. Pour ce secteur, le bénéfice se monte à 90,9 millions de
francs, soit 52,8 millions de plus qu'à fin juin 2006. «Nous
profitons toujours de l'effet Rail 2000», a expliqué Andreas Meyer.
Quelque 149,4 millions de personnes ont été transportées au cours
des six premiers mois de l'année (+5,8 %).
Le nombre de clients fidèles est également en hausse puisque les
CFF recensaient fin juin 325'076 abonnements généraux (+25'899) et
2'083'995 abonnements demi-tarif (+60'886). Seul nuage dans ce ciel
bleu, celui du mécontentement des usagers concernant le rapport
prix/prestation et le manque de places assises dans certains
trains. Ces deux aspects ont en effet été jugés moins bons par les
voyageurs que l'an passé.
Trop de passagers
Les CFF disent pourtant s'efforcer de «maintenir au strict
minimum le nombre de places debout en adaptant le matériel roulant
et en informant la clientèle de manière ciblée». Et «là où
l'horaire le permettait, des trains ont été renforcés, par exemple
entre Bâle et Zurich ou entre Genève et Lausanne».
La ponctualité a en revanche été mieux notée par les usagers.
Selon les CFF, elle atteignait à l'arrivée des trains 96,3%, contre
96,1% en 2006. Et Andreas Meyer de préciser que pour la première
fois, seuls les jours travaillés ont été pris en compte, les trains
étant en général plus ponctuels le week-end. Quant à la
«ponctualité-voyageurs», qui tient compte du nombre de personnes
touchées par les retards, elle s'élevait à 94,7%.
ats/cab/sun
Bon chiffre d'affaires pour les gares
Le résultat positif du groupe CFF est également à mettre au crédit de l'immobilier. Le développement du chiffre d'affaires dans les 30 plus grandes gares est en forte hausse.
Ce résultat est en particulier dû aux chiffres des sept gares «RailCity» où il s'élève à 475 millions de francs (+ 7,3%).
Les employés CFf insatisfaits
Enfin, du côté de leurs quelque 27’500 collaborateurs, soit 558 de moins qu'en 2006, les CFF constatent une baisse de la satisfaction.
Andreas Meyer n'a pourtant pas manqué de saluer le «feu sacré» que les employés ont montré lors de grands événements ou d'intempéries.
C'est justement grâce à l'engagement sans faille du personnel que les CFF ont réalisé des bons résultats et été en mesure de satisfaire leur clientèle, ont rappelé les syndicats.
Dans une revendication commune qui devrait parvenir à la direction des CFF jeudi, ils exigent en conséquence une hausse générale des salaires en plus de la pleine compensation du renchérissement. «Des discussions auront lieu», a assuré Andreas Meyer.