Modifié

Bourses: la BCE injecte encore des milliards

Les inquiétudes sont grandissantes à la bourse de New York
Les marchés financiers restent encore inquiets
La Banque centrale européenne a injecté mardi 25,2 milliards d'euros dans le circuit monétaire pour parer à la crise du "subprime". Les Bourses mondiales sont restée en repli après le vif rebond de la veille.

L'institut monétaire européen avait déjà procédé à des appels
d'offres rapides sur un jour plus tôt dans la matinée, afin
d'apporter aux banques les liquidités dont elles ont besoin pour
couvrir leurs obligations et remédier à une pénurie de cash due à
la crise du crédit à risque américain.

La BCE a déjà eu recours à quatre appels d'offres rapides depuis
jeudi. Au total, elle a injecté près de 230 milliards d'euros dans
le circuit monétaire. Les banques centrales du monde entier
interviennent de manière concertée depuis la semaine dernière pour
mettre de nouvelles liquidités sur le marché.



La crise du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis ou
"subprime" s'est propagée au marché interbancaire, notamment en
zone euro. Les banques ne se font plus confiance et refusent de se
prêter mutuellement de l'argent, réduisant le volume de liquidités
en circulation.

Stabilisation en vue

La situation semble toutefois s'améliorer progressivement. "La
BCE note que les conditions sur le marché monétaire sont proches de
la normale. Néanmoins, cette nouvelle opération (...) devrait
permettre de couvrir les besoins restants en liquidités d'ici
demain", avait estimé la banque centrale mardi matin dans un
communiqué.



Pour preuve, la Banque du Japon, qui avait injecté 1600 milliards
de yens (10 milliards d'euros) vendredi et lundi en achetant aux
banques des obligations à un jour, a inversé la pompe à liquidités
mardi en annonçant une vente d'obligations pour le même montant,
une mesure qui aura pour effet de raréfier l'argent disponible.

Le Japon moins exposé

Les dix milliards d'euros brièvement introduits par la Banque du
Japon dans le système financier sont toutefois sans commune mesure
avec les quelque 230 milliards d'euros injectés par la Banque
centrale européenne (BCE), et les 64 milliards de dollars offerts
par la Réserve fédérale américaine (Fed).



Les injections de fonds effectuées par la BoJ "étaient surtout une
mesure symbolique, pour montrer qu'une coopération existe avec la
Fed et la BCE", souligne Shigeru Nakane, gérant chez Resona Bank,
selon qui "le Japon n'est pas vraiment affecté par les problèmes du
'subprime' aux Etats-Unis". Les grandes banques japonaises sont
dans l'ensemble peu exposées aux risques de non recouvrement des
créances immobilières américaines douteuses.



afp/cab

Publié Modifié

Bourse suisse au plus bas

Les Bourses mondiales sont restées en repli, après le vif rebond de la veille, les principales places européennes et Wall Street reculant sur fond d'interrogations persistantes soulevées par la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis.

La plus forte baisse des grands marchés européens a été enregistrée à Paris, où le CAC 40 a perdu 1,63%.

A Londres, l'indice Footsie-100 a cédé 1,21%, et à Francfort, le Dax a fini en baisse de 0,66%.

A Zurich, l'indice SMI a clôturé à son plus bas niveau de l'année, en baisse de 1,59%, dans le sillage des banques.

La Bourse de New York a nettement replongé dans le rouge mardi, le Dow Jones cédant plus de 200 points (-1,58%).

En Asie, Tokyo (+0,27%) et Hong Kong (+0,53%) ont surnagé, mais Taipei a perdu encore 0,31%, Séoul 1,70% et Bangkok 1,28%, tandis que la Bourse de Shanghai, plus jeune et plus modeste, a gagné 1,09%, battant record sur record et restant à l'écart de la tendance générale, comme depuis le début de la crise des crédits à risque.