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La BCE délie les cordons de sa bourse

Comme les autres banques centrales, la BCE est en plein désarroi.
La BCE a déjà procédé à plusieurs injections de cash
La Banque centrale européenne a procédé jeudi à une nouvelle injection massive de «cash» - 42,2 milliards d'euros - dans la zone euro visant à remédier aux craintes d'une pénurie des liquidités liées à la crise des crédits à risque aux USA.

La BCE a injecté 42,24 milliards d'euros (69.4 milliards de
francs) via un appel d'offre rapide sur une journée, au taux
marginal de 4,06% et au taux moyen pondéré de 4,13%, selon un
communiqué destiné aux marchés. C'est presqu'autant que le 13 août
dernier (plus de 47 milliards d'euros), alors que la crise battait
son plein sur les marchés financiers. L'institution avait indiqué
mercredi avoir constaté une augmentation de la volatilité et se
tenir prête à agir jeudi pour y remettre bon ordre.

Manque de liquidités

A partir du 9 août, la BCE avait abreuvé, de concert avec les
grandes banques centrales mondiales, le marché d'argent frais pour
remédier à une raréfaction de liquidités liée à la crise des
crédits hypothécaires à risque ("subprime") aux Etats-Unis. Devant
l'incertitude de l'impact de la crise, les banques rechignent à se
prêter entre elles et ceux qui disposent de surplus de liquidités
préfèrent les parquer.



Depuis plus de deux semaines, la BCE répétait toutefois que le
marché était en phase de normalisation et qu'elle voulait absorber
progressivement les réserves excédentaires qui s'y étaient
accumulées. Dans son communiqué financier de jeudi, elle n'a fait
aucun commentaire sur son appréciation actuelle du marché monétaire
de la zone euro.



afp/sun

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Taux directeur maintenu à 4%

La BCE s'est rangée à l'avis de la plupart des experts d'organisations internationales en maintenant son taux directeur à 4%.

A l'instar de l'OCDE, la majorité jugeaient plus sage d'attendre un retour au calme des marchés. La Banque d'Angleterre a peu auparavant annoncé aussi le maintien de son principal taux à 5,75%.

Les risques inflationnistes liés à la croissance solide et à la montée des prix du pétrole auraient pu justifier une hausse. Mais même si ces dangers de dérapage des prix subsistent, le plongeon des marchés au mois d'août lié à la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis a changé la donne.

Une hausse de taux dès ce jeudi n'aurait sans doute fait qu'aggraver les tensions, que la BCE a cherché à calmer dans la matinée en procédant l'injection massive d'argent frais.