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La BNS a confiance dans l'économie suisse

Pour Jean-Pierre Roth, l'économie helvétique demeure solide
Pour Jean-Pierre Roth, l'économie helvétique demeure solide
Le président de la Banque nationale suisse Jean-Pierre Roth s'inquiète de la crise des marchés financiers aux Etats-Unis. Mais celle-ci ne devrait pas léser la situation économique en Suisse, estime-t-il dans la «NZZ am Sonntag».

La BNS n'a pas encore décidé de réviser ou non sa politique
monétaire, dans le sillage de la Réserve fédérale américaine qui a
abaissé vendredi son taux d'escompte à 5,75%. La prochaine
évaluation de la situation se fera dans un mois, explique
Jean-Pierre Roth dans une interview parue dimanche.

Alors qu'aux Etats-Unis le fantôme d'une récession émerge,
l'économie helvétique évolue de manière réjouissante, estime le
boss de la BNS. La demande intérieure est importante, ce qui
signifie de fortes impulsions pour la consommation et les
investissements, et dans une plus moindre mesure pour la
construction. Les exportations perdent en revanche de leur
influence. La dynamique ne va pas s'affaiblir rapidement, même si
un ralentissement est attendu au second semestre et qu'il se peut
que le secteur des finances voie ses revenus baisser.

Ce qui s'est passé
aux Etats-Unis est incroyable. Les gens obtiennent des crédits
alors qu'ils n'ont ni revenu ni fortune.

Jean-Pierre Roth

Méfiance dans la zone euro

Le président de la BNS garde toute sa confiance dans le système
helvétique. Les grandes banques ont la situation en main au niveau
des risques. Ce qui s'est passé aux Etats-Unis est en revanche
«incroyable», explique Jean-Pierre Roth. «Les gens obtiennent des
crédits alors qu'ils n'ont ni revenu ni fortune. La situation
aurait dû être corrigée un an plus tôt et l'histoire n'est pas
encore terminée.»



La méfiance règne, particulièrement dans la zone euro. C'est
pourquoi la Banque centrale européenne (BCE) a calmé les marchés en
injectant un montant record. La BNS a participé à l'opération car
les banques de la zone euro ont fourni des liquidités en francs,
mettant la pression sur le marché monétaire helvétique. Le calme
étant revenu, les liquidités ont été retirées. Les menaces
d'inflation sont désormais levées.



ats/sun

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Loyers: l'étau pourrait se resserrer

La pression sur les loyers augmente et les loyers pourraient augmenter à l'avenir: la Banque cantonale de Zurich (BCZ), l'un des principaux instituts du secteur, devrait relever ses taux hypothécaires une nouvelle fois d'ici la fin de l'année.

Le conseil de banque n'a pas encore été approché, mais la situation est telle qu'une hausse des taux variables devrait bientôt être décidée, a indiqué le nouveau patron de la BCZ Martin Scholl dans une interview à la «SonntagsZeitung».

La BCZ a déjà annoncé fin mai qu'elle relèvera dès octobre les taux hypothécaires variables en Suisse pour les crédits en cours. Ils passeront à 3,25%, soit une augmentation d'un quart de point.

Accord entre locataires et propriétaires?

Depuis de longues années, le lien entre les hypothèques à taux variables et les loyers fait l'objet de discussions au sein d'un groupe de travail réunissant représentants des locataires et des propriétaires.

Ses travaux seraient sur le point d'aboutir, selon Anita Thanei, présidente de l'association des locataires de Suisse alémanique.

Son association plaide depuis des années pour la suppression du lien entre les taux hypothécaires et les loyers, dans le but de le remplacer par une indexation sur l'indice des prix à la consommation.