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Volatile, Wall Street freine les marchés

Le Nikkei retrouve des couleurs après un vendredi noir
Le Nikkei retrouve des couleurs après un vendredi noir
Les bourses sont remontées lundi en flèche en Asie, alors qu'en Europe elles ont connu une hausse plus modérée après leur vigoureux rebond de vendredi. Leur progression a été atténuée par une séance très volatile à Wall Street.

Les marchés asiatiques ont été soutenus par l'intervention
vendredi de la Réserve fédérale américaine, le rebond de Wall
Street et une pause dans l'appréciation du yen.

Flambée asiatique

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei a
terminé la journée par un bond de 3% à 15'732,80 points, se tassant
légèrement en fin de séance après avoir explosé jusqu'à 4,37%. Il
avait dévissé de 5,42% vendredi, sa plus forte chute depuis avril
2000, en raison d'une brusque appréciation du yen face aux autres
devises, pénalisante pour les exportateurs nippons.



A Séoul, après la panique de jeudi et vendredi, l'indice Kospi a
flambé de 5,70% lundi en clôture. Il a gagné 93,20 points, soit sa
plus forte hausse en une journée de toute son histoire. Sydney a
également achevé la journée sur un spectaculaire rétablissement
(+4,61%), de même que Taïpeh (+5,26%).



A Hong Kong, l'indice Hang Seng a terminé la journée sur un bond
spectaculaire de 5,9%, le plus élevé sur une journée depuis 1998. A
Shanghaï, l'indice composite a établi un nouveau record de clôture
à 4904,86 points, avançant de 5,33%. Singapour a gagné 6,12%.
Bangkok 4,43%, et Kuala Lumpur 4,4%.

Léger mieux en Europe ...

Les Bourses européennes, qui avaient connu dès vendredi soir un
très net rétablissement après l'annonce surprise par la Réserve
fédérale américaine (Fed) de l'abaissement de l'un de ses taux, le
taux d'escompte, ont fini en hausse lundi, mais plus
modérément.



Ainsi, les trois places principales du vieux continent ont
enregistré une progression inférieure à 1% : Francfort a gagné
0,39%, Paris 0,67% et Londres 0,24%. Même évolution pour Milan
(+0,51%), Zurich (+0,60%) et Madrid (+0,22%). Les Bourses de
Bruxelles, de Lisbonne et d'Amsterdam, ont elles pris
respectivement 1,14% et 1,42%, et 1,12%. L'Eurostoxx 50 a progressé
de 0,34%.

... et à Wall Street

La Bourse de New York a terminé en légère hausse. Au terme d'une
séance volatile l'indice Dow Jones a pris 0,32% et le Nasdaq a
gagné 0,14%. Vendredi, Wall Street avait terminé en forte hausse,
dopée par la baisse surprise du taux d'escompte de la banque
centrale américaine (Fed): le DJIA avait gagné 1,82%, le Nasdaq
2,20% et le Standard and Poor's 500 2,46%.



afp/ant

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Détente sur le marché des changes

Sur le marché des changes, la tendance récente d'appréciation du yen contre toutes les devises et du dollar contre la plupart des devises, à l'exception du yen, s'est inversée lundi. La devise nipponne, qui avait bondi jusqu'à jeudi, s'est tassée.

Quant à l'euro, il a repris quelques couleurs face au billet vert, grimpant jusqu'à 1,3508 dollar, moins bien cependant que son pic de 1,3548 dollar vendredi. Il s'est cependant un peu affaissé en fin d'échanges européens, se rangeant à ses niveaux de vendredi soir.

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro se stabilisait à 1,3473 dollar, contre 1,3472 dollar vendredi vers 21H00 GMT. Un euro valait 154,53 yens, contre 154,05 yens vendredi soir, et un dollar 114,61 yens contre 114,29 yens.

Nouvelle injection d'argent

Pour calmer l'inquiétude des marchés financiers quant à une compression du crédit, la Réserve fédérale américaine (Fed), est encore intervenue lundi en mettant 3,5 milliards de dollars de liquidités à la disposition des marchés via des opérations de prise de pension au jour le jour.

La Banque du Japon (BoJ) a pour sa part injecté lundi 1000 milliards de yens (6,7 milliards d'euros) dans le marché monétaire nippon afin de faire face à une demande accrue de liquidités, ce qui porte à 2600 milliards de yens (17,3 milliards d'euros) le montant apporté par la BoJ aux banques japonaises depuis jeudi.

Ce parachutage massif d'argent frais est destiné à prévenir un assèchement du crédit, la crise des prêts hypothécaires à risque ou "subprime" ayant engendré un climat de défiance généralisée entre banques. Ces dernières, se soupçonnant mutuellement - à tort ou à raison - d'avoir perdu des fortunes dans des crédits immobiliers douteux, hésitent en effet à se prêter de l'argent entre elles.