«Nous nous trouvons renforcés après la crise», s'est réjoui
Gerold Bührer, président d'economiesuisse, la Fédération des
entreprises suisses, lundi devant la presse à Zurich. L'orage
traversé en 2006 a permis d'assainir l'organisation, en initiant
une réforme des structures accompagnée de mesures d'économie.
Pour une meilleure intégration
«Le nouveau toit commun est posé», a-t-il expliqué.
Economiesuisse veut «orchestrer» les intérêts de l'économie en
mettant l'accent sur une meilleure intégration de ses membres, afin
d'éviter une situation conduisant à vouloir sortir par manque de
représentation de l'une ou l'autre association faîtière.
L'an passé, Swissmem (industrie des machines) et la SSE
(construction) avaient voulu claquer la porte parce qu'elles
s'estimaient insuffisamment défendues dans une fédération qui, à
leurs yeux, privilégiaient la place financière et le secteur
pharmaceutique.
La nouvelle direction de l'organisation patronale devrait remplir
cette condition: évoluer avec un profil tenant compte à la fois des
grandes questions touchant à l'économie en général et des sujets
spécifiques aux associations faîtières, dont les membres sont des
petites et des grandes entreprises.
ats/ant
Satisfaction du patron de Swissmem
Le président de Swissmem, Johannes Schneider-Ammann, qui avait mené la fronde à l'époque, a fait part de sa satisfaction.
«La nouvelle structure apporte une dimension démocratique dans le processus de formation des avis», a souligné celui qui est désormais également vice-président d'economiesuisse.
Priorités redéfinies
Le montant des cotisations a diminué de 10% et une nouvelle clé de répartition devrait voir le jour en 2009. Le budget annuel a été ramené à 4,3 millions de francs, soit une réduction d'un quart environ sur les coûts de fonctionnement, a précisé Gerold Bührer.
Au passage, economiesuisse a dressé un catalogue des thèmes qu'elle entend privilégier. Parmi eux figurent en bonne place la politique financière, la politique fiscale, la politique économique extérieure, le droit de la concurrence, la politique de formation et de recherche. Sans oublier les infrastructures.