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Les startups suisses se préparent au salon de Las Vegas qui sera virtuel

Un robot présenté lors du dernier CES de Las Vegas en janvier. [Keystone - EPA/Etienne Laurent]
Les startups suisses se préparent à un CES de Las Vegas qui sera virtuel / La Matinale / 1 min. / le 31 août 2020
Rendez-vous incontournable des nouvelles technologies, le Consumer Electronic Show, ou CES, de Las Vegas aura bien lieu en janvier, mais en format 100% numérique. Un changement qui oblige les quelque 30 startups qui devaient s'y rendre à réorganiser leur participation.

Le CES reste un salon incontournable pour les jeunes pousses helvétiques de la technologie. Sauf que, pandémie oblige, tout est à réinventer pour leur assurer une visibilité numérique.

Les startups sont toutefois appuyées par la Confédération pour préparer une manifestation qui sera complètement inédite dans sa forme.

Aide financière et logistique de la Confédération

L'aide apportée par Berne est autant financière que logistique. La Confédération va toujours mettre à disposition un budget de 250'000 francs pour soutenir les startups suisses présentes au CES.

Quant à l'organisation, c'est notamment le travail de Switzerland Global Enterprise, un organe de promotion rattaché au Secrétariat d'Etat à l'économie.

Interrogé lundi dans La Matinale, son directeur romand Sylvain Jaccard explique que ses équipes sont déjà en train de sonder les startups pour recueillir leur vision de leur participation à ce salon digital. Avec encore un problème de taille: la plateforme sur laquelle le CES va travailler durant ce salon virtuel n'est pas connue à l'heure actuelle.

Une affluence plus importante, mais qu'il faudra filtrer

Parmi les firmes qui devaient se rendre à Las Vegas figure la société jurassienne Treasure Hunters, dont le jeu vidéo a conquis 50'000 joueurs en Suisse. Son ambition est désormais de conquérir le marché américain.

Pour le directeur de la startup Diego Rohner, ce salon 100% numérique peut être une chance, car l'affluence sera plus importante, puisque beaucoup de gens n'auront pas besoin de se déplacer jusqu'aux Etats-Unis pour participer à la manifestation.

Mais il y aura des filtres à établir, ajoute Diego Rohner, car il y aura beaucoup plus de privés. "Nous, ce qui nous intéresse, ce sont les investisseurs et les partenariats, donc les professionnels. Il faudra pouvoir mieux cibler ceux qui nous intéressent en vue d'une expansion mondiale."

Mieux cibler impliquera aussi de la main d'oeuvre supplémentaire. Mais la startup jurassienne peut compter sur les économies qu'elle va réaliser sans le voyage ni l'hébergement à Las Vegas. La dernière édition lui avait en effet coûté entre 10 et 15'000 francs.

Romain Bardet/boi

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