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La pression s'accentue sur les producteurs de betteraves sucrières

La pression s'accentue sur les producteurs de betteraves sucrières [Keystone - Christian Beutler]
La pression s'accentue sur les producteurs de betteraves sucrières / La Matinale / 1 min. / le 3 septembre 2020
Prix trop bas, concurrence étrangère ou maladies qui s'attaquent à la betterave, les pressions se multiplient pour les producteurs suisses de sucre, qui s'attendent à une baisse des rendements pouvant atteindre 50%. Ils souhaitent réintroduire un insecticide controversé.

Les cultures de betteraves sont régulièrement frappées par la jaunisse virale, un virus transmis par un puceron, mais les attaques sont particulièrement virulentes cette année.

Et cette maladie a un double effet sur les cultures de betterave: moins de tonnage par hectare et des taux de sucre largement inférieurs aux standards demandés par l'industrie.

Les autorités interpellées

"Cette année, nous allons avoir des productions de 30 à 40 tonnes par hectare au lieu 80 à 90 tonnes. Le taux de sucre, qui se situe pour une année normale à 19%, devrait chuter à 13%, alors que pour avoir le prix de base de la betterave, il doit atteindre 16%", explique Philippe Cornamusaz, producteur à Trey, dans la Broye vaudoise, jeudi dans La Matinale.

L'agriculteur est aussi député PLR au Grand Conseil vaudois. Il a donc déposé une interpellation auprès du gouvernement cantonal.

Mais le canton de Vaud n'est pas le seul à être touché. La fédération suisse des betteraviers (FSB) va donc faire la même démarche auprès de l'Office fédéral de l'agriculture.

La réintroduction d'un insecticide demandée

L'objectif des producteurs est de réintroduire le gaucho, un insecticide controversé, sur les semences. Ils souhaitent l'utiliser pendant 3 ans, le temps de trouver des variétés plus résistantes. En contrepartie, la fédération s'engage à protéger au mieux les abeilles.

"La betterave n'est pas une culture qui fait une fleur, ce qui signifie que les abeilles ne vont pas butiner dans ces champs. Nous sommes d'accord de lier cette utilisation à des conditions qui vont être, durant une année ou deux après la récolte, de ne pas mettre une culture qui fait une fleur et qui contaminerait les insectes", affirme Josef Meyer, président de la FSB.

A voir si la Suisse tiendra sa ligne. De son côté, la France, autre grand producteur de sucre, vient d'autoriser l'utilisation de cet insecticide dès l'an prochain, mais sous certaines conditions.

Sarah Clément/jfe

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