Aucun redressement n'est à prévoir à moyen terme au niveau des
volumes, a estimé son patron, Brady Dougan, mercredi à Londres.
Le Credit Suisse dispose des capacités suffisantes pour tirer
parti des possibilités nées de la crise, a indiqué Brady Dougan
lors d'une conférence organisée par Merrill Lynch. Les hypothèques
privées et les hypothèques commerciales ont représenté l'an dernier
chacune près de 3% des recettes de la banque helvétique.
Réduction des coûts
Au niveau des liquidités, la position du groupe est solide, a-t
il ajouté. Le Credit Suisse a lancé l'an dernier un programme de
réduction des coûts à de 600 millions de francs pour 2007, après
250 millions en 2006. Il prévoit d'accroître ses effectifs dans les
pays à bas salaires.
Pour les produits à effet de levier, la crise offre des
"opportunités excellentes" de renforcer une position sur un marché
déserté par les concurrents les plus faibles, estime la banque.
170 emplois biffés
Conséquence de la crise du "subprime", le numéro deux bancaire
helvétique a annoncé la suppression de 170 emplois dans la banque
d'investissement, principalement aux Etats-Unis. La Suisse n'est
pas touchée. La moitié des licenciements toucheront le segment
"revenu fixe". La semaine passée, la banque a annoncé la
suppression de 150 emplois à New York et Londres.
Le Credit Suisse s'attend à un bénéfice au 3e trimestre, malgré
les effets sur son activité dans la banque d'investissement et la
gestion d'actifs des dernières turbulences sur les marchés. L'UBS a
en revanche averti que la crise se traduira pour elle par une perte
comprise entre 600 millions et 800 millions de francs. La banque va
en outre supprimer 1500 emplois dans sa banque
d'investissement.
agences/boi
"Subprimes": la Deutsche Bank touchée
La Deutsche Bank annonce mercredi qu'elle va subir de plein fouet la crise des prêts hypothécaires américains à risque ("subprime").
Les comptes du 3e trimestre seront plombés sous l'effet de ces problèmes.
La banque devrait néanmoins dégager un bénéfice sur la période, contrairement à l'UBS.
La tempête qui a soufflé sur les marchés financiers après l'éclatement de la crise des "subprimes" cet été va peser à hauteur de 2,2 milliards d'euros (3,7 milliards de francs) sur les comptes de la banque entre juillet et septembre, a indiqué mercredi son patron, le St-Gallois Josef Ackermann.