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OPEP: Chavez prédit un baril à 200 dollars

Hugo Chavez, ici avec le roi Abdallah, fait partie des faucons de l'Opep.
Hugo Chavez, ici avec le roi Abdallah, au sommet de Ryad
Le 3e sommet des chefs d'Etat de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est ouvert samedi à Ryad sur une mise en garde du président Chavez aux USA, alors que les prix de l'or noir se situent à des niveaux quasi-records.

"Si les Etats-Unis commettent la folie d'envahir l'Iran ou
d'agresser à nouveau le Venezuela, alors le prix du pétrole
n'atteindra pas 1OO dollars, mais 200 dollars", a déclaré Hugo
Chavez, au cours de son intervention à l'ouverture du sommet,
auquel participe également le président iranien Mahmoud
Ahmadinejad.

"Source de toutes les agressions"

"Le pétrole est la source de toutes les agressions" dans le
monde, a encore affirmé le président vénézuélien, ajoutant que
c'était la "raison sous-jacente" de la guerre en Irak et des
menaces contre l'Iran. L'Opep "devrait s'établir comme un agent
géopolitique actif", a encore déclaré Hugo Chavez dans le premier
discours prononcé pendant ce sommet qu'il ouvrait en tant qu'hôte
de la précédente réunion de Caracas, en 2000. Hugo Chavez doit se
rendre dimanche soir à Téhéran pour une visite d'une journée.



S'exprimant sitôt après le président Chavez, le roi Abdallah
d'Arabie saoudite a estimé pour sa part que le pétrole ne devait
"pas se transformer en outil de conflit". Selon lui, l'Opep a "deux
objectifs principaux: la protection des pays membres et de
l'économie mondiale" et s'oppose aux "perturbations inopinées des
prix du pétrole". Le souverain saoudien a également annoncé la
création d'un fonds doté de 300 millions de dollars pour la
protection de l'environnement, financé par l'Arabie saoudite.

Pas de hausse de production

Les dirigeants de l'Opep ont indiqué ces derniers jours qu'il ne
fallait pas s'attendre à une augmentation de leur production malgré
le haut niveau des cours qu'ils attribuent essentiellement à la
spéculation financière. Une éventuelle décision sur ce point a été
renvoyée à la conférence ministérielle de l'Opep début décembre à
Abou Dhabi. Les prix du pétrole ont augmenté de près de 70% depuis
un an et se situent actuellement un peu en dessous de 100
dollars.



Lors de la préparation du sommet, des divergences sont apparues
entre Iraniens et Vénézuéliens d'un côté et Saoudiens de l'autre
sur la nécessité de faire figurer dans le communiqué final une
référence à la dépréciation du dollar.



Les Iraniens, soutenus par les Vénézuéliens y étaient favorables
mais le secrétaire général de l'Opep Abdallah el-Badri a affirmé
que "le dollar ne serait pas dans le communiqué final" du sommet.
Les prix du pétrole sont fixés en dollars sur les marchés mondiaux
et le fait que la devise américaine a perdu 25% de sa valeur face à
l'euro ampute les revenus des pays producteurs.



afp/bri/tac

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Troisième sommet

Il s'agit du troisième sommet de l'Opep, fondée en 1960, après ceux d'Alger en 1975 et de Caracas.

Il doit s'achever dimanche avec la publication d'un communiqué final. Les membres actuels de l'Organisation sont l'Algérie, l'Angola, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela et l'Equateur.

L'Equateur a officiellement réintégré l'Opep à l'occasion du sommet de Ryad, après l'avoir quittée en 1992 pour ne pas être soumis à ses quotas de production.

Le président équatorien Rafael Correa, un allié d'Hugo Chavez, participait à ce titre au sommet de Ryad.

Absence de Khadafi

Le sommet s'est ouvert en l'absence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui ne s'était également pas rendu au sommet de la Ligue arabe organisé en mars dans la capitale saoudienne en raison des relations tendues qu'il entretient avec l'Arabie saoudite. Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono était également remplacé par son vice-président Jusuf Kalla.