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L'Opep garantit l'approvisionnement

Le sommet de Ryad s'est déroulé sous l'égide du roi S.Abdullah
Le sommet de Ryad s'est déroulé sous l'égide du roi S.Abdullah
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'est engagée dimanche à continuer d'approvisionner les marchés du pétrole de manière "suffisante et fiable". Le communiqué du sommet de Ryad ne parle pas de la dépréciation du dollar.

"Nous avons décidé de continuer à assurer l'approvisionnement du
marché du pétrole d'une manière qui soit suffisante et fiable pour
répondre aux besoins mondiaux", indique le texte publié à l'issue
de ce troisième sommet, tenu à un moment où le prix du baril frôle
des records.

Selon une traduction effectuée par l'AFP de la version en arabe
de ce texte, l'Opep affirme également l'importance de la paix
mondiale pour la stabilité des marchés de l'énergie et les
investissements dans ce secteur.

Aucune mention de la devise

Le communiqué ne fait pas mention du dollar et à la proposition
iranienne d'étudier la possibilité de fixer les prix mondiaux du
pétrole en d'autres devises que la seule monnaie américaine. Il
indique toutefois que l'Organisation va "étudier les moyens de
renforcer la coopération financière entre les pays membres de
l'Opep, y compris une proposition faite par certains chefs
d'Etat".



Pour Saif Nachet, du Forum international de l'Energie, "un panier
de monnaies assure une plus grande stabilité qu'une seule monnaie,
mais au sein de l'Organisation ce qui ferait plaisir à l'un ne
ferait pas plaisir à l'autre. Ce n'est pas évident sur le plan
technique et il y a forcément un signal politique que certain
membres de l'Opep ne veulent pas donner".

Initiative de l'Iran et du Venezuela

"Le plus important est que nous ayons obtenu que les ministres
des Finances étudient la proposition. Parce que le dollar est en
chute libre (...) Il faut que l'impérialisme du dollar se termine",
a commenté Hugo Chavez.



Les Iraniens, qui vendent déjà une grande partie de leur pétrole
en euros, souhaitaient initialement obtenir une référence aux
conséquences de la dépréciation du dollar sur les revenus des pays
de l'Organisation. Cette demande, appuyée par les Vénézuéliens,
avait suscité l'opposition des Saoudiens qui craignent qu'une telle
référence n'accentue la baisse de la devise américaine.

Garantir des prix convenables

Sur les prix, qui évoluent actuellement autour de 95 dollars le
baril, proches de leurs records, l'Opep a souligné vouloir
travailler avec toutes les parties "pour garantir des marchés
mondiaux équilibrés avec des prix convenables". Elle a également
fait part de sa volonté d'approvisionner les marchés de l'énergie
"avec des prix concurrentiels et bon marché afin d'assurer une
meilleure qualité de vie au niveau mondial".



L'Opep a également affirmé le droit des producteurs et des
investisseurs "à des revenus acceptables, stables et équitables".
Les dirigeants de l'Opep avaient indiqué avant le début de leur
sommet que celui-ci n'allait pas décider d'un relèvement des
plafonds de production de pétrole, renvoyant toute décision
éventuelle à ce sujet à la prochaine réunion ministérielle d'Abou
Dhabi le 5 décembre.



afp/bri

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Treize membres à l'Opep

Les membres de l'Opep sont l'Algérie, l'Angola, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Equateur, l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela.

Ils produisent plus de 30 millions de barils de pétrole par jour (mbj) et représentent environ 40% de la production mondiale.

Il s'agit du troisième sommet de l'Opep, fondée en 1960, après ceux d'Alger en 1975 et de Caracas. Il a vu le retour de l'Equateur, qui avait quitté l'organisation en 1992 pour ne pas être soumis à des quotas de production.

Le sommet s'est ouvert en l'absence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui ne s'était également pas rendu au sommet de la Ligue arabe organisé en mars dans la capitale saoudienne en raison des relations tendues qu'il entretient avec l'Arabie saoudite.

Mesures pour l'environnement

Dans le domaine de l'environnement, le communiqué de l'Opep encourage le développement de la technologie de la capture et de la séquestration du carbone pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais sans toutefois annoncer de mesures concrètes.