De plus en plus de reportages, d'articles de presse ou d'experts affirment que la voiture électrique n'est pas aussi propre qu'espéré. L'extraction des matières premières requises pour ses batteries et ses moteurs, le cobalt et le lithium, serait extrêmement polluante.
De plus, les enfants seraient exploités dans les mines de cobalt, notamment en République démocratique du Congo. Quant à l'énergie dont elle a besoin pour rouler, il faut prendre en considération son mode de production, souvent au charbon. Sans parler du recyclage, dont on ne connaît pas encore grand-chose.
"Quel que soit le mix énergétique en Europe, la voiture électrique, fabrication et recyclage inclus, émet moins de CO2, sur sa durée de vie, qu'une voiture à essence", explique Marc Müller, ingénieur en énergie, et auteur du documentaire "A contresens".
De plus, en allant visiter les mines congolaises, les sites de production de lithium dans le nord du Chili et les usines de recyclage de batteries en Belgique, le spécialiste n'a pas constaté de travail d'enfants. Selon lui, 80% de la production de cobalt, en RDC, sont assurés par des mines industrielles, et il n'y a aucun enfant sur ces sites.
Pas de terres rares
Après avoir démonté entièrement une voiture à essence et un des modèles les plus vendus de voiture électrique, il est en mesure d'affirmer qu'aucune batterie au lithium ne contient de terres rares. "En revanche, toutes les voitures à moteur thermique en contiennent, notamment dans leur pot catalytique."
Alors pourquoi la majorité des médias affirment aujourd'hui le contraire? En partie "parce que l'industrie pétrolière crée de fausses vidéos qu'elle diffuse sur les réseaux sociaux pour dire que la voiture électrique est une horreur environnementale."
Davy Bailly-Basin