"Cette année, ce sera la première fois de son histoire qu'EasyJet réalisera une perte", regrette Johan Lundgren, directeur général de la compagnie.
Le nombre de passagers transportés a chuté de 50% à 48 millions sur l'exercice.
Le transporteur, fondé en 1995, a surtout souffert de l'arrêt de ses vols au printemps en raison des confinements et des restrictions de déplacements en Europe, ce qui lui a coûté très cher.
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Il a ensuite repris ses vols depuis le 15 juin, mais avec des capacités réduites, équivalent à 38% de ce qui était prévu pour la période d'été de juillet à septembre, soit le quatrième trimestre de son exercice.
EasyJet précise d'ailleurs qu'il prévoit pour ce dernier trimestre une perte avant impôt entre 295 et 325 millions de livres (350 à 385 millions), qui devrait être plus faible que celle du troisième trimestre.
Prudence
Johan Lundgren se montre très prudent pour les prochains mois. EasyJet ne va tourner qu'à 25% de ses capacités prévues entre octobre et décembre, soit le premier trimestre de son exercice 2020-2021, en raison des quarantaines imposées par le Royaume-Uni à plusieurs pays, comme la France et l'Espagne, et au moment où l'Europe cherche à enrayer la résurgence du virus.
La compagnie note toutefois que les premières réservations pour l'été 2021 sont au niveau de celles observés lors des années précédentes.
Pour survivre à cette crise, EasyJet a renforcé considérablement ses finances ces derniers mois. Il a par exemple levé 419 millions de livres par le biais d'une émission de nouvelles actions et obtenu un prêt de 600 millions de livres auprès des pouvoirs publics au Royaume-Uni.
Suppression d'emplois
Comme ses concurrents, le groupe avait déjà annoncé jusqu'à 4500 suppressions d'emplois, soit près du tiers de ses effectifs.
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EasyJet explique jeudi avoir achevé avec succès les consultations avec son personnel au Royaume-Uni ce qui devrait permettre d'éviter des licenciements secs.
ats/sjaq