Publié

Moins de pessimisme sur le marché de l'immobilier de bureau

La demande en surfaces de bureaux devrait moins se contracter que prévu. [KEYSTONE - Martial Trezzini]
La demande en surfaces de bureaux va moins se contracter que prévu. / Le Journal horaire / 18 sec. / le 8 octobre 2020
De nombreuses entreprises maintiendront probablement le bureau comme le lieu de travail central à moyen terme, estime Credit Suisse. La demande en surfaces de bureaux devrait donc moins se contracter que ce qui était attendu.

Cette prévision des économistes de la grande banque contredit la tendance actuelle des cours en bourse des titres immobiliers axés sur les surfaces commerciales. Il n'en demeure pas moins que le télétravail a réussi sa percée grâce à la pandémie. Ainsi, dans son "Moniteur de l'immobilier suisse" pour le troisième trimestre publié jeudi, le numéro deux bancaire helvétique table à plus long terme sur une diminution sensible de la demande en surfaces de bureaux, de l'ordre de 15%.

Mais vu que les autres tendances du marché telles que la numérisation, la tertiarisation de l'industrie et la croissance économique continuent d'influencer positivement la demande en surfaces de bureaux, Credit Suisse prévoit à long terme un besoin de surfaces constant, soit une stagnation de la demande.

Nouveaux critères pour le lieu de domicile

La grande banque va même plus loin: si le virus persistait encore quatre à cinq ans, des facteurs de micro-localisation tels que le calme, l'ensoleillement, les infrastructures disponibles, etc. pourraient jouer un rôle nettement plus élevé dans le choix du lieu de domicile.

Avec comme conséquence que les sites résidentiels dans la périphérie deviendraient soudain plus attrayants car de nombreux salariés ne devraient plus faire chaque jour la navette vers leur bureau. Au final, les écarts de prix ville-campagne, actuellement très marqués, se réduiraient également quelque peu, notent les économistes.

Demande de logements en baisse

Le Moniteur s'est aussi penché sur le résidentiel pour constater que les incertitudes sur les conséquences de la pandémie ont encore fait baisser la demande en logements, qui avait déjà perdu de son élan.

En fin de compte, la croissance des surfaces inoccupées s'est à nouveau légèrement accélérée. Le nombre des logements vacants, qui se situe à des niveaux record, a progressé en 2020 avec 3449 nouvelles unités pour s'établir à 78'832 logements vides, suite à une hausse de 3029 l'année dernière. De la sorte, le taux de vacance des logements en location se positionne désormais à un niveau élevé de 2,75%.

Effondrement des permis de construire

Les économistes du Credit Suisse observent que le marché du logement locatif manquera donc cette année, mais aussi l'année prochaine, du dynamisme nécessaire pour absorber entièrement les nouvelles unités d'habitation arrivant sur le marché. Le nombre de logements locatifs vides devrait par conséquent continuer d'augmenter en 2021.

Avec en filigrane le coronavirus et le confinement, le nombre des permis de construire s'est effondré de 21% en mars et en avril. Toutefois ce recul a déjà été largement compensé dès le second trimestre avec un bond d'un plus de 15%.

Si l'augmentation des surfaces vacantes accroît les risques pour les propriétaires immobiliers et complique leur commercialisation, elle ne parvient pas à corriger la création excessive de logements locatifs. Dans le meilleur des cas elle l'atténue, remarque Credit Suisse.

ats/jpr

Publié

Le nombre de maisons individuelles dépasse le million

La Suisse a passé le cap du million de maisons individuelles l'an dernier. Dans la moitié d'entre elles vivaient une ou deux personnes. Les statistiques du logement publiées jeudi par l'Office fédéral de la statistique (OFS) dénombrent 1'000'700 maisons individuelles.

Les autres types de logement ont également augmenté, tous de manière linéaire. En 2019, 3,83 millions de logements étaient habités en Suisse, contre 3,78 millions en 2018 et 3,6 millions il y a cinq ans.

La surface moyenne d'un logement en 2019 est de 102,3 m2. Il compte 3,7 pièces. Les surfaces moyennes les plus élevées se trouvent en Suisse orientale (109,6 m2). Chaque habitant dispose en moyenne de 46 m2.

Le chiffre est plus bas dans le canton de Genève, où chaque résidant doit composer avec 41,8 m2 en moyenne. Les appartements occupés dans la région lémanique sont nettement plus petits que la moyenne suisse (95 m2) . Et davantage de personnes doivent cohabiter sur cette surface plus restreinte: alors qu'en Suisse, 1,9 personne en moyenne vit dans un appartement de trois pièces, à Genève, ce chiffre est de 2,4.