Les hôtels s'enfoncent dans la crise, surtout en ville, s'alarme leur faîtière

HotellerieSuisse a questionné ses membres sur leur situation actuelle entre le 30 septembre et le 4 octobre. Quelque 6% d'entre eux ont estimé qu'un risque de faillite de 60% ou plus était probable, contre 3% en juin. Deux tiers des sondés ont indiqué devoir repousser les investissements planifiés en raison de problèmes de liquidités.

Les établissements en zone urbaine sont surtout concernés, et principalement à Zurich et à Genève. Dans ces deux villes, 142 hôtels sont actuellement menacés de faillite, révèle le sondage de la faîtière de l'hôtellerie suisse, publié dimanche. Au total, 37% des établissements ont en outre indiqué qu'ils devront licencier du personnel au cours des prochains mois.

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90% des hôtels urbains s'attendent à une déterioration de la situation

Pour 66% des établissements interrogés, la saison estivale a été plus mauvaise que l'année précédente, malgré une augmentation des touristes autochtones. Les régions de l'Oberland bernois et du Valais, surtout, ont ressenti l'absence des touristes étrangers.

Par ailleurs, 70% d'entre eux pressentent que la saison hivernale à venir sera plus mauvaise que l'année précédente. Une clientèle réduite et d'importantes pertes de chiffre d'affaires sont attendues. Et 90% des établissements situés dans les zones urbaines s'attendent même à une nette détérioration de la situation. Pour les hôtels situés dans des zones de vacances, ce taux baisse à 57%.

"Les règles actuelles mettent en danger la rentabilité des établissements"

Des équipes entières de collaborateurs sont souvent mis en quarantaine, constate encore HotellerieSuisse. Par ailleurs, les mesures de quarantaine imposées aux personnes qui arrivent d'un pays considéré comme à risque découragent les voyageurs de venir en Suisse.

"Les règles actuelles mettent en danger la rentabilité des établissements" dans toute la Suisse, avertit la faîtière, qui prône une harmonisation de la réglementation européenne sur les voyages. Elle demande également une libération du remboursement des crédits Covid-19 dans les cas de rigueur, ainsi qu'un intérêt à taux zéro pendant toute la durée du crédit et pas seulement pour la première année.

Les hôteliers soulignent enfin que la possibilité actuelle de réduire l'horaire de travail reste "un pilier important de la lutte contre le chômage de masse".

ats/vic